Pour cette fin d’année Ubisoft nous sort sa vision d’un jeu d’action/exploration qui trouve grandement son inspiration dans Assassin’s Creed et Zelda Breath of the Wild. Immortals Fenyx Rising est l’aventure multiplateforme open-world rigolote pour les joueurs qui aiment les grands espaces et la liberté.


Ubisoft n’est pas une compagnie comme les autres. Grâce à ses célèbres IP comme Assassin’s Creed, Far Cry, Rainbow Six, Rayman, Just Dance et bien d’autres, Ubi peut se permettre de sortir des sentiers battus et tenter de nouvelles choses plutôt originales. Immortals Fenyx Rising est un de ses projets et c’est le jeu qui nous intéresse aujourd’hui.

Immortals est un pot-pourri de nombreux jeux-vidéo sortis ses dernières années. On ne tournera pas autour du pot, Immortals Feny Rising tire clairement son inspiration principale de Zelda Breath of the Wild. Le jeu en transpire tellement les deux sont proche. La structure du jeu et les mécaniques d’exploration se ressemblent énormément, mais à la sauce Ubi. On retrouve aussi beaucoup d’aspects des dernières Assassin’s Creed, notamment Odyssey qui partage le même setting: la mythologie grecque. Même si le sujet est le même, le traitement est assez différent.

Ubisoft n’en est pas à son premier jeu en open-world. On est habitué à de grands mondes très vastes. Immortals Fenyx Rising se passe en Grèce aux temps des dieux et des montres mythologiques. Tout cela est sans nous rappeler un certain Assassin’s Creed Odyssey. On pourrait penser qu’Immortals tente une approche plus simplifiée d’Assassin’s Creed qui viserait un public plus jeune. Avec ses graphismes plus fantaisistes et son humour, c’est un peu le cas. Mais le gameplay est différent et plus varié, plus Zelda.

On ne peut pas reprocher à Ubisoft d’avoir voulu faire son propre Zelda Breath of the Wild (botw), car Nintendo ne porte pas ses licences hors de ses consoles propriétaires. C’était un immense succès et l’émergence d’un nouveau type de jeu, une nouvelle façon d’aborder les jeux en open world. Ubisoft permet aussi aux joueurs Playstation, Xbox, PC et Stadia de profiter d’une expérience très inspirée et similaire qui leurs seraient autrement impossible. Ce qui n’empêche pas le jeu d’être également disponible sur Nintendo Switch.

Passons en revue les bases d’Immortals, histoire de voir de quoi il s’agit. Vous êtes un héros en Grèce antique qui doit sauver le monde de Typhon. Vous devrez former une alliance avec quatre gardiens à libérer afin d’user de leurs forces pour vaincre le grand méchant qui menace le monde d’Olympe. Typhon, fils de Gaia et Tartaros s’est libéré de sa prison et promet une guerre sans merci envers Zeus et le Panthéon pour assouvir sa vengeance. Typhon transforme l’humanité en pierre et s’en prend à Athéna, Ares, Héphaïstos et Aphrodite pour les neutraliser et leurs enlever leurs pouvoirs divins. Acculé contre le mur, Zeus n’a que le choix de s’associer avec Prométhée pour trouver un héros qui pourra les sauver de Typhon. Ce héros, c’est vous: Fenyx.

Lâché dans la nature, vous devrez explorer et résoudre différents types de puzzles dispatchés aux quatre coins de l’immense carte divisée en six secteurs distincts. Des donjons à énigmes sont aussi caché un peu partout. L’exploration passe souvent par la randonnée aux travers de vastes prairies à pied ou avec sa monture. Les montagnes et falaises sont aussi présentes et il faudra les escalader. Comme dans botw l’endurance du héros baisse et empêche d’atteindre directement certains huats sommets. Vous pouvez aussi planer avec vos ailes d’un endroit à l’autre. C’est est très familier tout ça.

Tout n’est pas complétement pris de Zelda non plus. Immortals se différencies sur quelques points pour avoir sa propre identité. Ce n’est pas un simple clone. Vous pouvez choisir le genre du héros et le personnaliser. Les possibilités sont un peu limitées, mais il y a assez de choix pour faire un personnage rigolo et original. L’humour est très présent dans le jeu et la VF est excellente avec notamment Lionel Astier qui double Zeus dans le jeu. Sa performance n’est pas vraiment exceptionnelle, mais l’entendre dans un jeu fait plaisir. Le reste de la VF est excellente. Toutes les blagues ne font pas mouche, mais on sent une intention forte d’Ubisoft Quebec de rendre son jeu léger et fun. Tout est sur un petit ton de la déconnade. La narration est vraiment un point fort du jeu.

On apprend aussi beaucoup sur la mythologie grecque avec Immortals. Comme dans Assassin’s Creed Odyssey et souvent avec les jeux Ubisoft, on apprend en s’amusant. Immortals Feny Rising repasse en revue les personnages et moments important de la mythologie à sa propre sauce. Les événements décrits sont souvent en décalage avec la narration des personnages, souvent Zeus et Prométhée, qui ajoutent une touche beaucoup plus fantaisiste et humoristique. Apprendre en s’amusant est souvent la meilleure façon de s’en souvenir.

Très coloré et cartoony, la nouvelle licence d’Ubi vise en apparence un public jeune, mais pas avide de challenge. Son système de combat, assez proche de Zelda une fois encore, va se révéler être un challenge plus ou moins difficile. Les combats sont un mixte entre botw et Assassin’s Creed. Souvent assez bourrin, il est important de maîtriser l’esquive et la parade parfaite. La lisibilité vient parfois faire défaut. Certains combats sont très difficiles, c’est presque abusé. Beaucoup de joueurs qui ne veulent pas se prendre la tête devront baisser la difficulté. Les armes et pouvoirs s’acquièrent avec le temps. Il n’y pas de niveau ou d’xp à proprement dit pour progresser. Si dans botw, les armes étaient provisoires, ce n’est pas le cas dans Immortals. On garde son inventaire et on l’upgrade au fil de l’aventure et des quêtes. Les boss sont souvent redoutables et il est important de trouver la manière la plus efficiente pour s’en débarrasser. Les combats sont plaisants et techniques à la fois, mais ils manquent aussi parfois de clartés.

Graphiquement, Immortals Fenyx Rising est très beau globalement. Surtout sur Xbox Series X, PS5 et PC. Son style graphique très cartoon et caricatural est en parfaite adéquation avec son humour et sa légèreté de narration. Pas comme un Assassin’s Creed qui se veut plus réaliste et sérieux. Très coloré, un peu pastel, Immortals est joli à regarder. La modélisation est tout de même assez simple sans avoir 15 millions de polygones par modèles. Les textures plutôt lisses, mais le tout a du charme. La qualité est assez égale pour les décors et les modèles. Il n’y pas trop disparité pour la qualité comme dans d’autres jeux. Les animations font, d’un autre côté, plus cheap. Souvent hachées et simplistes, les cinématiques peinent à convaincre. On aurait pu s’attendre à mieux à ce niveau-là. La distance d’affichage est assez impressionnante, sur next-gen et PC. On voit à des kilomètres l’étendue de la carte. Le jeu est généralement fluide et propose un mode 60 images par secondes sur PC, PS5 et Xbox Series X. Il y a quelques soucis dans le jeu avec des bugs et des glitches divers et variés de temps en temps. Cela n’empêche pas de poursuivre l’aventure agréablement, mais il sera nécessaire de le redémarrer le jeu quelques fois.

On passe un agréable moment sur ce Immortals Fenyx Rising. Ce n’est clairement pas un futur jeu de l’année, mais ce n’est pas son ambition non plus. Beaucoup plus simple et variée qu’Assassin’s Creed, Immortals vise un public plus large et un peu plus casual qui veut vivre une aventure sympa, drôle et riche. Un jeu qui se joue simplement sans trop de prise de tête. Le jeu n’est pas pour autant hyper facile. Il y a du challenge dans les combats, mais la structure du jeu est plus simple. Il y a quelques pics de difficulté un peu curieux pour un jeu du genre. Les puzzles sont bien pensés généralement, mélangeant habillement agilité et réflexion. Même si certains sont moins bien construit que d’autres. On progresse en gagnant de nouvelles armes, pouvoirs et capacités de manière assez classique. L’exploration et le gameplay est grandement emprunté à Zelda Breath of the Wild. Il serait malhonnête de ne pas mentionné ce grand jeu exclusif à Nintendo tellement ils sont proches. Ubisoft a voulu faire son propre jeu à la Breath of the Wild et c’est réussi. Les deux jeux se ressemblent, mais ont leurs propres identités et leurs différences. De plus, Immortals est disponible sur toutes les plateformes, ce qui est un plus pour les joueurs. Immortals Fenyx Rising est une aventure bien sympa d’une trentaine d’heures et plus qui vous plonge dans la mythologie grecque avec légèreté et humour. Un jeu fort sympathique qui a du potentiel pour d’éventuelles suites qu’on espèrera voir le jour, s’il trouve son public.


S. Costa

Les plus :

  • Un Zelda Breath of the Wild X Assassin’s Creed à la sauce Ubisoft
  • L’open world est très bien travaillé avec beaucoup de choses à faire et à looter
  • Les nombreux puzzles à résoudre
  • La progression du stuff est simple, rapide et compréhensible
  • L’humour est toujours présent
  • Les graphismes sont très jolis, cartoonesques et drôles
  • Pour les jeunes et les moins jeunes
  • Les versions next-gen sont plus belles et plus fluides

Les moins :

  • Des combats qui ne sont pas toujours très claires
  • Quelques pics de difficulté frustrant qui donneront du fil à retordre aux joueurs
  • Quelques bugs, plantages et glitches par-ci par-là
  • Certaines animations bâclées
  • L’humour tombe souvent à plat à vouloir trop forcer


Editeur : Ubisoft
Développeur : Ubisoft Quebec
Plateformes : Nintendo Switch, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S, PC & Stadia
Date de sortie : 03.12.2020

Genre : Aventure / Exploration /Action

Immortals Fenyx Rising
3.5Note Finale

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