Inner City
Une illustration de couverture qui ne prend sa force et sa signification que lorsque vous avez commencé à lire et qui donc devrait vous inciter, intrigué, à aller plus loin. En quatrième de couverture deux paragraphes dans la colonne de gauche vous offre un bref synopsis.
Bien sûr le roman étoffe et enrichit la double trame de départ. D’une part le décor (triple) : Paris intramuros en totale décrépitude mais protégé par le « périphérique », des hordes de barbares qui peuplent la banlieue, enfin la lointaine « cambrousse » – en Bretagne, par exemple – où sévissent alcoolisme, misère et un des derniers curés… D’autre part les populations respectives. Dans Paris les individus s’adonnent à la virtualité des jeux électroniques qui les vampirisent, en banlieue la jungle du struggle for life, en province des vieux et des vieilles. Et bien sûr des héros, Kriss d’abord qui est chargée de « sauver » ceux qui risquent de mourir de trop de virtuel, Hang ensuite qui se doit de vendre des images « sanglantes » pour alimenter le « virtuel », la grande Zora enfin qui règne sur la banlieue et rêve bien sûr de conquérir Paris. On notera incidemment que Kriss est en liaison avec la campagne provinciale.
Et Ligny, en maître du jeu, organise le spectacle. La mise en scène est réussie et l’on ne s’ennuie pas un seul instant. On remarquera, pour notre plus grand plaisir, les petites phrases « critiques » qui de temps à autre viennent glisser un commentaire « contemporain » sur le monde imaginé… sans oublier la note de l’auteur en ouverture du livre : « La version initiale de ce roman est parue aux éditions J’ai Lu en 1996. Cette nouvelle version a été corrigée, remaniée et mise à jour, en tenant compte du développement ultérieur des technologies informatiques et de communication. »
Idéal pour les transports en commun quand vous traversez la ville d’aujourd’hui…
Bon voyage.
Inner City
Auteur : Jean-Marc Ligny
Editeur : ActuSF
Collection : Hélios
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