Attention ! Regardez bien la couverture… Elle présente une épaule nue couverte de taches de rousseur… C’est subtil et pudique à l’inverse de la première phrase de ce roman écrit à la première personne. Celui qui raconte c’est Sam, un jeune Américain, fils de bonne famille qui au début des années 70 s’aventure dans Paris. Lors d’une soirée, il rencontre Isabelle, une jeune femme un peu plus âgée que lui et dont beaucoup voudraient avoir les coordonnées… Or il lui plaît et elle les lui donne. Elle est traductrice et mariée… Ils vont se retrouver plus ou moins régulièrement pour des cinq à sept. Comme il le dit, il fait l’apprentissage de la sensualité et de l’amour en même temps. Elle nous ne la connaissons que par ce qu’il en dit et les mots, les lettres qu’elle lui adresse. Elle tombe enceinte de son mari et il retourne aux USA. Il reviendra la voir lorsqu’elle sera en plein « baby blues ». Puis ne reviendra qu’à la fin.

C’est bien raconté, il y a des personnages pittoresques comme cette Irlandaise pleine de vitalité et sans complexe qui couche avec Sam. Mais cela reste un récit romanesque. Je veux dire par là qu’Isabelle est plus la maîtresse qu’une femme intéressante, Sam est un jeune homme un peu dépourvu de volonté qui suit le cours des événements. Sont-ils les fruits de l’époque ? Le fait que ce soit écrit à la première personne, au masculin, ne limite-t-il pas le côté ressenti, émotionnel ? Les lecteurs le diront.

Bonne lecture.

Isabelle, l’après-midi
Auteur : Douglas Kennedy
Editeur : Belfond

www.belfond.fr

Isabelle, l'après-midi
4.0Note Finale

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