Une couverture sobre et en accord avec le roman mais un livre lourd de 590 pages pas évident à manipuler.
Le prénom et le titre renvoient bien à l’époque où se situe l’histoire : 1222 dans le Gévaudan puis en Provence, enfin retour après un détour par la Palestine. Nous sommes en un temps de religiosité et où le qu’en-dira-t-on peut ruiner une renommée. Isabel, fille de noble, a bravé son père et la veille de Noël accouche en secret d’une fille que l’accoucheuse annonce mort-née et exige de la servante qu’elle la jette aux cochons. Ce qui bien sûr ne sera pas fait. La petite est prise en charge par une servante un peu demeurée du seigneur, sauvée des cochons et de la mort mais avec un bras marqué et baptisée Isolde. Et nous suivons sa vie qui accompagne celle de la famille du seigneur… qui suit, elle, les événements de l’époque – cours d’amour, croisade. Isolde a appris à aimer les plantes et à en tirer les meilleurs parfums. Elle retrouvera son père…
Il m’étonnerait que vous n’aimiez pas ce roman. Son premier atout est de mêler en finesse la connaissance de l’époque et le sort des personnages : on veut savoir ce qui les attend. Le deuxième relève encore du mélange. Il s’agit pour moi du fait que les femmes tenant les principaux rôles, l’auteure parvient à nous raconter des vies de femmes vivant des problèmes de femmes comme elles devaient les vivre sans la moindre animosité en fonction des règles imposées par la société. Cela nous oblige un peu à mieux regarder autour de nous et à mesurer les effets des règles auxquelles nous nous confortons. On notera que le personnage d’Isolde manifeste une intense joie de vivre, et trouve toujours de quoi se ‘réjouir’, c’est sans doute pour cela qu’elle donne l’impression d’être ‘sage’.
A dévorer d’une traite ou à siroter par petites saccades, à vous de voir. Bonne lecture.
Isolde ou le secret des fleurs
Auteure : Mireille Pluchard
Editeur : Presses de la cité
Collection : Terres de France
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