Et je vous demande de noter tout de suite que cette publication est soutenue par la Chaire Unesco Santé sexuelle & Droits humains. Cette remarque se veut d’autant moins innocente que des adultes en France viennent de faire annuler un spectacle pour enfants qui reprenait en la mettant en scène une chanson de Pierre Perret (Papa, Maman) parce qu’il cite des mots que l’on trouve à la page 16… J’ai connu une école où garçons et filles étaient séparés, sans doute pour éviter que le jeu des différences entraîne une précoce perversité… Aujourd’hui Saint-Valentin va à la même école que vos enfants mais je ne suis pas certain que le cas développé par Soline Bourdeverre-Veyssière soit une vue de l’esprit. Des Edgar comme celui présenté on en connait au moins un, et il arrive parfois qu’il soit plus âgé que celui qui reproche à Joséphine de ne pas avoir de zizi et lui interdit de fait de jouer au ballon ou aux billes. On peut supposer que Megan Rapinoe a trouvé une grand-mère comme celle de Joséphine qui a su lui faire comprendre que l’on pouvait jouer au ballon – et même bien – sans avoir de zizi. L’explication a le grand mérite de ne pas réduire Joséphine à un manque… Là j’ai un faible pour le dessin de la page 19 où Joséphine regarde son sexe dans un miroir posé au sol. C’est sans la moindre connotation, sans la moindre impudeur. On me permettra de penser que cela autorise un apprentissage de son corps sans honte ou culpabilité (de manque) et le donne à vivre sans complexe… On notera que les pages suivantes (22, 24, 26 et 29) proposent des manières de voir le monde autrement, de s’en faire une autre idée.
Les illustrations sont justes. Je veux dire qu’elles rendent compte des attitudes enfantines sans prêter à rire.
Vous avez compris l’intérêt d’offrir ce livre aux Joséphine de votre connaissance, bien sûr, mais à plus forte raison aux Edgar de service… En attendant, lisez-le !
Je n’ai pas de zizi… il me manque un truc ?
Auteures : Soline Bourdeverre-Veyssière & Violette Suquet
Editeur : Kiwi
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