Dans la famille Delerm, je voudrais bien la mère/l’épouse, Martine… Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il est dit ici qu’elle a signé un livre « La petite fille incomplète » aux regrettées éditions Ipomée (des beaux livres). Dans la famille Delerm, je voudrais le fils, Vincent… Je sais, vous le connaissez par ailleurs mais ici il est jeune et c’est son père qui fait des chansons. Enfin, dans la même famille, je prendrais le père. La raison ? Ce court journal d’une année, s’il rend compte du « bonheur de vivre de son auteur », provoque par contagion un peu le même effet chez le lecteur. Parce que Philippe Delerm sait dire simplement les choses simples de la vie. Et je suis sûr que vous en avez vécu d’identiques. Pas le même feu de bois dans la cheminée du salon, pas les mêmes gouttes de pluie glissant sur les vitres de la fenêtre de la cuisine un jeudi à cinq heures du soir à l’approche de la froide nuit d’hiver… Non mais des moments de cette sorte de plénitude qui nous envahit sans que nous puissions mettre un nom sur la sensation, le sentiment. Philippe Delerm y parvient. Et si l’on repère parfois une brève succession de phrases courtes ponctuée par une plus longue phrase on constatera plus loin que ce n’est pas ça qui traduit le bonheur. En revanche, regardez bien les mots utilisés… ce sont des mots simples… Des mots qui renvoient à des évidences, des mots qui roulent et coulent dans nos bouches comme des sirops légèrement acidulés. Des mots qu’il est impossible de ne pas savourer.
J’oubliais : comme pour étoffer un peu le livre et en justifier la parution, l’auteur ajoute des commentaires contemporains. C’est un livre qui devrait être lu par tous ceux qui souffrent de stress.
Une lecture revigorante.
Journal d’un homme heureux
Auteur : Philippe Delerm
Editeur : Seuil
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