Il s’agit d’un premier livre ainsi que l’annonce la quatrième de couverture… Et l’on se devra donc un peu de jouer l’indulgence… d’autant plus que l’écriture n’est pas le moyen privilégié de l’auteure. Elle est réalisatrice de documentaires et ce Kaboul, rue des fleurs serait un complément au programme du documentaire réalisé à Kaboul et intitulé DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion) visible sur YouTube.
En lisant ce récit du séjour de l’auteure à Kaboul j’ai pensé à Antonioni et à ses personnages en quête de l’identité qui leur permettrait d’échapper à l’ennui qui les ronge. Anne est une jeune femme moderne en prise avec le monde et qui, par désœuvrement, s’embarque pour Kaboul avec sa caméra. Elle nous dit qui elle rencontre, qui elle approche, qui elle aime, qui a de l’intérêt à ses yeux et elle filme ce que les fonctionnaires onusiens lui montre. Elle parle aussi avec les rebelles qui viennent déposer leurs armes. Elle parle d’elle et de ce qu’elle vit. Mais sur ce point-là nous n’avons que l’information brute difficilement commentée. Cela se lit vite, à condition de ne pas perdre le fil des prénoms, et l’on peut avoir l’impression d’être dans un roman de Françoise Sagan dans lequel une jeune femme est partie en reportage, ailleurs que dans la jet set.
Au bout d’un certain temps de lecture, peut-être vous poserez-vous comme moi la question du pourquoi des phrases en anglais traduites en notes de bas de page. Surtout qu’il s’agit d’anglais basique et qui n’apporte rien. Elles ralentissent la lecture car on va lire la note, espérant autre chose qu’une simple traduction…
Peut-être faut-il prendre le temps et la peine de visionner DDR pour mieux comprendre et sentir un peu d’empathie…
Bonne lecture-vidéo.
Kaboul, rue des fleurs
Auteure : Anne Amzallag
Editeur : Maurice Nadeau
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