Sous-titré : Pensées et préfacé par Emma Guillet. L’illustration en couverture est belle mais/et entretient une certaine ambiguïté quant à cette beauté… Ce livre aurait pu m’aider à réussir cette fameuse chronique constituée uniquement de citations tirées de l’œuvre chroniquée mais j’aurais eu en la faisant une trop grande impression de facilité. Qui parmi vous a lu Dostoïevski ? Qui se souvient qu’il est contemporain de George Sand et que ses grands livres font parties des incontournables de la littérature mondiale (Crime et châtiment – Les frères Karamazov – L’Idiot) ? Après avoir lu la préface, vous trouverez dans ce petit livre une suite de réflexions, d’analyses sur cinq sujets d’importance : la création artistique et littéraire, la morale et la justice, la religion ; la politique et l’avenir de la Russie, la connaissance. Des pensées tirées surtout du Journal d’un écrivain… Des pensées d’un homme attaché à son pays, à sa grandeur et dans le même temps désireux de l’abolition du servage. Un chrétien qui sut voyager pour découvrir l’Europe et en saisir les rouages. Un individu qui découvrit que l’homme (l’humain) a besoin de la beauté. Et je ne peux pour ma part que lui donner raison dans la mesure où la beauté nous élève. N’avez-vous jamais éprouvé une sérénité certaine devant ce que votre esprit trouvait beau, ne serait-ce qu’un coucher de soleil ? Dostoïevski vous propose de regarder le monde et la Russie à travers son regard. Conseil de lecture : après la préface allez lire la note 12 à la page 133. Et maintenant je vous offre deux citations. « La connaissance ne régénère pas l’homme, elle le change seulement, cependant, elle ne le change pas sous une forme universelle, convenue, mais selon la nature de cet homme-là. »… Et « Cette compassion c’est notre joyau et l’éliminer de la société, c’est commettre une chose affreuse. Quand la société cessera d’avoir de la compassion pour les faibles et les opprimés, elle-même commencera à aller mal : elle deviendra dure et sèche, elle deviendra corrompue et stérile. » Cette pensée date de 1876…
Bonne lecture lente et réfléchie.
La beauté sauvera le monde
Auteur : Fiodor Dostoïevski
Editeur : Rivages
Collection : Poche
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