Pas sûr que l’illustration de couverture soit très attirante, ni parlante, heureusement le nom de l’auteur devrait suffire. Je commencerai par supposer deux choses. Que ceux qui ont lu deux œuvres de Murakami le suivent avec régularité. Qu’on le lit en tombant sous le charme et que le livre lu résonne encore longtemps à notre esprit.
Il s’agit ici d’une histoire en trois parties et, sauf si vous disposez du temps suffisant pour la lire d’une traite – plus de cinq cents pages -, je vous conseille de la lire en trois fois en laissant un peu de temps entre chaque. Dans la première, il est question d’une relation platonique entre un garçon de dix-sept ans et une fille de seize qui discutent et marchent ensemble. Elle lui parle de Sa cité aux murs incertains où se situe son vrai Moi qui est bibliothécaire et qui ne reconnaîtrait pas le jeune homme s’il parvenait à entrer dans la cité… Il est aussi question d’ombres. Dans la seconde, le jeune garçon est devenu un adulte d’une quarantaine d’années qui décide de changer de métier et parvient à se faire embaucher dans une bibliothèque qui a beaucoup de points communs avec celle de la cité aux murs… et qui est fréquentée par un jeune homme un peu autiste qui rêve de la cité aux murs… Il est aussi question d’ombres et de fantôme…
Si par hasard, étant perdu dans ces récits, si vous ne savez plus dans quelle ‘réalité’ vous êtes, surtout ne cherchez pas à nouer les fils, laissez-vous porter. L’auteur, avec son Réalisme Magique, vous ramènera là où il veut et vous retrouverez votre réalité. Celle où la jeune fille de seize ans est devenue une adulte… Pour lester son récit dans notre temps, Murakami ajoute des citations, des airs de jazz (Dave Brubeck) ou de classique et une référence de whisky à déguster. Du grand art. Et je suis sûr que chacun saura y trouver la citation qui lui convient.
Bonne lecture.
La cité aux murs incertains
Auteur : Haruki Murakami
Editeur : Belfond
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