La consolante

La consolante

Au cours d’un dîner de famille lénifiant, Charles apprend par hasard que la mère de son meilleur ami de l’époque, Annick Le Men, Anouk pour les intimes, donc pour lui, est décédée. Elle était tout ce qu’il adorait : de la folie, de la tendresse, de la joie. En total contraste avec ce qu’il connaissait lui et sa vie bien rangée au sein de sa famille de classe bourgeoise. Dès lors rien n’a plus d’importance et Charles délaisse peu à peu son métier d’architecte, sa femme, ses amis. Plus rien de ses anciens centres d’intérêt ne le captive vraiment Il choisit de plus en plus l’improvisation à sa vie bien rangée. Et, un jour, alors qu’il était chez Alexis, le fils d’Anouk, il rencontre Kate, une Irlandaise lumineuse et courageuse…

Généralement, quand on finit un roman, on est content d’en avoir terminé parce que la fin nous a bien plu, ou que, pour un thriller, on a découvert qui était le coupable. Ici, on est un peu déçu. On souhaiterait continuer à suivre le destin de Charles, qu’on devine sinon heureux du moins apaisé. Il faut dire que pendant une moitié du livre, nous nous promenons dans l’existence présente et passée de Charles, à force de flashbacks bien construits, et on a l’impression de subir avec lui son quotidien. On sent qu’il se brime, qu’il est le spectateur de sa vie et de celle d’Anouk. Et puis survient cet événement, cette remise en question. L’air devient moins pesant, plus respirable.

Difficile de résumer ce roman par ailleurs. Est-ce un hymne à la vie ? Est-ce une forme d’hommage aux disparus qui nous sont – ou nous ont été – chers ? Est-ce un encouragement à plus de liberté, qui semble nous fuir si l’on considère l’époque actuelle qui a tendance à les réduire à néant ? Un peu tout cela je pense. Quand on ferme ce livre, on est déçu, disais-je, de ne pas pouvoir suivre le destin de Charles. On est aussi frustré que cette aventure s’arrête. A nous de reprendre le flambeau que nous ont tendu Anouk puis Charles.

Une très belle réussite que cet ouvrage, qui pourrait constituer un superbe cadeau de Noël à ceux que l’on aime.

La consolante
Auteur : Anna Gavalda
Editeur : J’ai Lu

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