L’illustration de couverture rend bien compte d’une partie des lieux où se déroule l’action. Mais il me semble que ni l’image, ni la description du navire au début du roman ne donnent une idée juste de ce type de monstre des mers. En revanche les personnages, quelques croisiéristes et le personnel à leur petits soins, donnent une idée des rapports de classes.
Imaginez une jeune femme danseuse professionnelle sur ce genre de navire, elle se fait appeler Lola et son partenaire Antonio. Elle disparaît soudain et quelqu’un dit avoir vu une femme tomber du navire. Pour ce qui est du premier mort, celui qui ouvre le roman, on se contentera de sa chute dans sa baignoire pleine et sous tension…. Trois autres morts violentes surviennent mais l’enquête à propos de Lola et les souvenirs d’une jeune femme qui les retrouve progressivement occultent tout. La jeune femme s’appelle Laura mais sa mère et son frère l’appelaient Anna.
Pour éviter de vous perdre, regardez bien qui parle et raconte en début de chapitre et où et quand a lieu ce qui est dit. Vous pouvez aussi lire un peu sans vous en préoccuper pour constater que vous savez repérer les informations utilement nécessaires distillées par l’autrice. Nous sommes dans du classique habilement maquillé. Avec ce me semble une pointe insidieuse d’immoralité, certainement invisible pour qui le veut bien. Le classicisme se renforçant ainsi pour retrouver ses maîtres anglais… Citation : « Saint Tibuda est une île magnifique qui correspond exactement à ce que je voulais : pas trop peuplée, pas trop grande ni trop petite, et visitée seulement par quelques touristes qui sont plus du genre baroudeur-sac à dos que flambeur-tape-à-l’œil. »… Et une dernière remarque : surtout n’allez pas lire l’épilogue avant d’y arriver et quand vous y serez, avant de lire, demandez-vous ce que vous avez compris en lisant le nom de celle qui raconte…
Bonne lecture.
La croisière
Auteure : Catherine Cooper
Editeur : Archipel
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