Autant j’apprécie l’illustration en couverture autant je supporte mal le lettrage et la mise en couleur du titre de ce recueil. La phrase inscrite sur le bandeau est de Gardner Dozois, un des auteurs et anthologistes US auquel on peut faire confiance. Et l’on se félicitera de ce que (Ellen Herzfeld & Dominique Martel) les deux têtes de 42 (je vous rappelle que 42 est la réponse à la question ultime sur le sens de la vie, Voir Le guide du voyageur galactique de Douglas Adams, Folio SF) aient utilisé une méthode quasi infaillible pour « découvrir » Rich Larson… La méthode : Qui ? : « Qui, surgit du néant, est maintenant l’objet des conversations ? Qui est au sommaire de toutes les anthologies originales ? Qui gagne le prix des lecteurs des revues qui le publient ? Qui sort du lot ? » Je me suis permis un « quasi » car la plus vieille nouvelle du recueil date de 2012 et l’auteur n’a que vingt-huit ans, c’est-à-dire du temps devant lui.

Vingt-huit nouvelles dont une seule n’est pas inédite composent l’ouvrage et vous remarquerez qu’elles ne sont pas présentées dans l’ordre chronologique de leur écriture. Pour une fois j’ai, moi, suivi pour ma lecture l’ordre du sommaire. Et je me suis arrêté « brutalement » page 135 à la fin d’un texte intitulé L’usine à sommeil en me demandant si les modes mineurs et majeurs de la musique pouvaient s’appliquer à la littérature. Ce que je venais de lire provoquait en moi une grande tristesse, comme une chanson en mineur. Jusque-là, et le texte précédent surtout, on n’était pas dans l’euphorique mais disons dans cette science-fiction qui dynamise, qui donne envie de faire bouger, en majeur. Et le texte suivant dont le titre conservé en espagnol semble plus fort que s’il était traduit – on le comprend parfaitement et le mot principal conserve sa force espagnole et prend la française, si vous voyez ce que je veux dire – est d’une exceptionnelle densité, surtout quand dans le temps de votre lecture on vous informe à propos de jeunes vénézuéliens abandonnés un temps en pleine mer, si vous voyez ce que je veux dire. Je vous laisse découvrir la suite…

Rich Larson, un auteur qui a bien sa petite musique personnelle, insidieuse et prenante.

Bonne lecture lente.

La fabrique des lendemains
Auteur : Rich Larson
Editeur : Le Bélial’

www.belial.fr

La fabrique des lendemains
5.0Note Finale

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publié.