Une illustration de jaquette absolument dépourvue d’intérêt et peu incitative à feuilleter le contenu… C’est dommage car le titre est joli… Dans les années 90 quelqu’un a trouvé le moyen d’enregistrer les souvenirs et depuis on les vend aux enchères… Mais il faut attendre la page 91 pour qu’une vague réflexion neurologique intervienne… On ne vous vend pas du rêve mais du souvenir. L’invention a peut-être empêché certaines maladies de se répandre… Car le sujet du roman n’est pas la mémoire mais l’amour. Gabriel qui travaille à la radio de l’Académie Française achète le souvenir d’un spectateur d’une interprétation de Phèdre de Jean Racine par Marie Bell dans une mise en scène de Jean-Louis Barrault et tombe amoureux d’une épaule deux rangs devant sa place. Il n’aura dès lors de cesse de découvrir à qui est cette épaule… Édouard, le frère de Gabriel, est un metteur en scène renommé à qui un producteur américain demande un spectacle à propos de Dalida (!?). Édouard engagera pour le rôle-titre une certaine Rose… Et le hasard – romantique en diable – fera bien les choses… Gabriel aura au gré des souvenirs des autres, libraire, violoncelliste, luthier, etc. découvert la propriétaire de son épaule et la vie oubliée d’une jolie femme…
Gageons que ce roman dont l’auteure a été récompensée trois fois pour son précédent et premier, trouvera tout de suite ses lecteurs et lectrices et j’imagine aussi un metteur en scène pour une éventuelle version TV ou cinéma. Nous sommes dans un monde de strass et de paillettes agrémenté de culture… Profitez-en pour relire Phèdre même si c’est en vers avec ou sans écoute de Bambino.
Bonne lecture.
La fabrique des souvenirs
Auteure : Clélia Renucci
Editeur : Albin Michel
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