L’illustration de couverture renvoie plus au titre original (Miller’s valley) qu’au titre français et ne dit pas grand-chose du contenu. En lisant la quatrième de couverture je me suis dit : « voilà un roman du terroir ! » Oui, comme ceux de Signol ou d’Anglade. Ou comme ceux de la collection Terres de France.
Mais nous sommes dans la deuxième moitié du XXème siècle et en Pennsylvanie. Mimi Miller vit dans un joli petit monde, mais en 1966 les bureaucrates décident que la vallée où vivent les Miller peut et doit être inondée et une nuée d’ingénieurs et de techniciens envahit le terrain. Dans le même temps, les USA combattent au Vietnam et dans la vallée on compte sur Miriam Miller l’infirmière mère de Mimi pour mener la lutte contre le projet du gouvernement. Et les failles, les défauts, les rancœurs, les désirs des uns et des autres surgissent.
Je suis presque sûr que l’on pourrait transposer sans trop de modifications ce roman dans un des pays européens ou même en Asie. Est-ce que le fait que cela se déroule aux États-Unis incite plus à l’achat ? Est-ce que le récit de ces luttes, de ces vies de tous les jours est si différent d’un continent à l’autre ? Je n’en suis pas sûr. Et en un sens, dans la mesure où l’on doit bien trouver des familles « Miller » en Europe de nos jours, il ne doit pas y avoir grande différence. Le climat, les institutions politiques peut-être marqueront les différences mais les gens… je ne crois pas.
Attention, je ne vous ai pas dit ce qui précède pour vous inciter à ne pas lire ce roman. Au contraire, il vous faut le lire mais en pensant aux lieux européens où cela pouvait arriver, en vous demandant si vos parents ont connu, conn
aissent des personnes qui ont vécu cela.
Un exercice salutaire de comparaison.
Bonne lecture.
La ferme des Miller
Auteure : Anna Quindlen
Editeur : Belfond
Collection : Le cercle
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