En bandeau-couverture : Getty Images/Image Source, merci à Source pour ces animaux naturalisés. C’est un des romans de la rentrée littéraire et il est parfait pour vous aider à ‘rentrer’. A la fois léger et empreint d’une certaine gravité.
Imaginez Eva, une jeune femme taxidermiste à la vie sociale proche de zéro, qui survivote entre son travail – période accalmie – et son chez-elle. Elle dialogue avec les animaux dont elle a raté la naturalisation, Nathalie la patronne de la supérette proche et fan du bluesman Buddy Guy, un peu avec Mimile qui vit dans l’appartement au-dessus du sien et puis survient Voisin – le voisin, Marco, traducteur veuf nanti de son fils, Lucas. Deux clients particuliers : une mère et son fils, d’une part, qui veulent un hamster empaillé mais avec une crinière léonine et, d’autre part, un vieux monsieur avec une hermine. Elle ratera l’hermine parce que Voisin et Lucas l’ont regardé travailler… La dame ayant offert un nouvel animal à son fils refuse de payer pour l’hamsterlion. Voisin devient l’amant d’Eva et Mimile part en voyage… Et Eva découvrira l’appartement de Mimile…Vous suivez ? Et vous avez deviné qu’il s’agit de donner à Eva une identité. La jeune femme doit se trouver, cesser d’être incolore et inodore, absente au monde.
Nous sommes, vous l’avez aussi deviné, dans un premier roman et l’auteur est à mon avis à suivre. Bien sûr, on a parfois ici l’impression qu’il s’abandonne à une certaine facilité, préférant par exemple faire rire ou sourire plutôt que creuser un peu dans le gris des vies pour lui chercher des raisons, ou laisser la poésie des images noyer la portée des idées – la relation amoureuse Voisin/Eva est à mon sens assez mal exploitée. Peut-être hésite-t-il tout simplement entre vous laisser terminer l’histoire à sa place ou vous imposer son point de vue ?
Bonne lecture de transport en commun pour vous donner du cœur à l’ouvrage.
La fille aux plumes de poussière
Auteur : Nicolas Garma-Berman
Editeur : Belfond
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