Si j’en crois la quatrième de couverture, ce premier roman doit beaucoup au vécu de l’auteure. Question : pourquoi ne pas avoir égayé la couverture avec le Playmobil situé en quatrième ?
Imaginez que tous les trois ans votre mari soit contraint par son entreprise de changer d’affectation, qu’il vous faille déménager et vous refaire des amis, des relations, faire l’apprentissage d’une ville, d’un pays nouveau à chaque fois. Que vous soyez contrainte d’entrer en relation avec d’autres « expatriés » comme vous souffrant plus ou moins du mal du pays et regroupés dans le café le plus proche du lycée français local. Notre expatriée a de plus le même prénom que l’auteure. Elle a reçu pour son anniversaire un carnet recouvert de moleskine rouge destiné à la rédaction d’un journal le temps d’un atelier d’écriture à distance. Il est étrenné un 10 août et se referme un 1er novembre. Entre temps Isabelle aura vécu et sera surtout retournée en France à cause de sa mère qui a eu un accident. Et elle aura comparé sa vie d’expatriée avec ses origines modestes… Comme l’outil de défense de l’auteure/narratrice est l’humour mâtiné de dérision, on supposera qu’elle n’est pas bien dans sa peau, que les attitudes empruntées de l’expat, sa conformité aux codes du milieu ne sont pas sa vraie nature et l’on comprendra le titre et ses attaques contre le fameux proverbe : « Quand on veut on peut ! ». Proverbe que l’on peut trouver aussi destructeur ou inhibant que la sentence couperet : « Ma pauvre fille tu ne feras jamais rien de bien » (existe aussi en version masculine, mais en plus violent, je crois).
Je vous offre une petite citation : « Je me demande si transclasse, ce n’est pas plus compliqué que transsexuelle. »
Bonne lecture…
La fille que ma mère imaginait
Auteure : Isabelle Boissard
Editeur : Les Avrils
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