Je me permettrai de trouver l’illustration de couverture fort belle et réussie en fonction de l’histoire.
Imaginez qu’un virus très contagieux parce que tout le monde peut le véhiculer, incube en deux jours avec symptômes de grippe et tue les hommes en deux jours avec de fortes fièvres et vous avez la base de ce roman. La presque concomitance entre cette fiction et la réalité de la pandémie n’a que peu d’intérêt sauf à dire que ce genre de situation est dans l’air… Il me semble que ce qui importe c’est le fait qu’une femme raconte la vie du monde sans hommes ou presque, il y a des immunisés. Elle nous parle des femmes et montre sans héroïnes comment on peut, sans hommes, organiser la vie et même trouver le moyen de la perpétuer. A travers de plus ou moins longues séquences concernant des femmes de toutes catégories et de toutes importances sociales, l’auteure nous raconte les 1976 jours de l’épidémie. Les rapports entre femmes, avec ou sans enfants, le travail du souvenir… Elle ajoute même des extraits du journal intime d’un homme isolé en mer avec d’autres. Catherine celle qui collationne les témoignages pour rendre compte était amoureuse de son mari et mère aimante de son fils,elle voulait laisser à la nature le soin d’un deuxième enfant.
L’histoire commence en 2025 à Glasgow et l’auteure imagine une Écosse indépendante. Cela peut paraître fantaisiste mais l’explication scientifique est plausible. Enfin il me semble que l’auteure n’a rien oublié… Il y a même une femme battue qui profite de la maladie pour tuer son mari violent. Je ne saurai trop recommander aux hommes la lecture de ce roman. Et je vous offre une citation. Nous sommes en 2030 et une journaliste écrit : « Le monde a beaucoup changé. Nous en sommes tous conscients. Mon iPhone dernier cri est aussi petit que les anciens iPhones, parce qu’Apple s’est rendu compte que les mains des femmes étaient moins grandes que celles des hommes (surprise !). ».
Bonne lecture lente, attentive et goûteuse.
La fin des hommes
Auteure : Christina Sweeney-Baird
Editeur : Gallmeister
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