Remarquable illustration de couverture qui dit le texte sans dévoiler l’histoire. Un recueil de ces couvertures serait-il envisageable ? – en cadeau pour la prochaine promo de la collection ?
L’action se situe sur la planète Vlhan. Une planète de faible intérêt économique et stratégique dont les habitants s’expriment par les mouvements de leurs terminaisons-fouets et ont peu de contact avec les races de ‘sentients’ qui ont installé une ambassade sur la planète. Mais chaque année a lieu le Ballet. Une danse au cours de laquelle les Vlhanis qui sont réunis dans l’amphithéâtre finissent par s’entretuer. Le spectacle est d’une grandiose beauté. Mais cette année une terrienne augmentée de bras-fouets se trouve au milieu des danseurs. Et l’ambassadeur terrestre demande à un de ses hommes, Alex Gordon – exolinguiste -, de faire en sorte qu’elle ne participe pas à la tuerie… Et aidé par Hurrr’poth, son homologue de la délégation riirgaanne, Alex sauve Isadora contre son gré. Et contre bien sûr celui des Vlhanis qui ont invité la jeune femme qu’ils connaissent depuis longtemps et qui veut danser.
Vous en dire plus vous priverait du plaisir de lecture et de découverte. Sachez que le texte est bien rythmé, je dirais sur un tempo de Bossa Nova, qu’il est question de rapports humains entre Alex et Isadora, de rapports entre races différentes, de rapports père/fille, d’art, d’une violence d’autant plus dense qu’elle s’exerce au nom d’un respect de l’autre. Conseil de lecture : ne prenez pas ce livre en vacances, lisez-le avant que les tourbillons de fête et les coups de soleil vous accaparent, lisez-le d’une traite et refeuilletez-le à la rentrée. Je vous offre une citation qui ne dévoile rien : « L’art ne se limite pas à la technique, quelle que soit la culture… c’est aussi le contenu. Ce n’est pas juste savoir comment faire, c’est aussi savoir quoi exprimer. » Et dites-vous bien que l’auteur applique cette ‘formule’ à la lettre. Bonne lettre.
La Marche funèbre des marionnettes
Auteur : Adam-Troy Castro
Editeur : Le Bélial’
Collection : Une heure lumière
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