Je n’ai pas vraiment saisi le rapport entre l’illustration de couverture et le roman, tout comme je n’ai pas vu la moindre nouveauté technique – cf. le texte imprimé en bleu en quatrième de couverture – dans l’écriture de ce même roman. L’idée de départ relève d’une certaine originalité et aurait je pense pu donner lieu à une série.
Imaginez que du jour au lendemain chacun d’entre nous, habitants de la planète, âgé de vingt-deux ans au moins reçoive une petite boite de huit centimètres sur quinze contenant une cordelette et qu’il soit vérifié que sa longueur correspond à celle de votre existence. Nous avons droit à quelques réactions individuelles, puis à celles de certains états, mais les récits se focalisent autour de quelques individus. Notamment le couple constitué de Nina (cordelette longue) et Maura (cordelette courte) et Amie sœur de Nina. Amie est enseignante et ne veut pas ouvrir sa boite. Nina est protectrice et s’inquiète beaucoup pour celle qu’elle aime.
En fait, l’auteure nous dit que savoir que notre vie sera plus ou moins longue pour les optimistes et plus ou moins courte pour les pessimistes, nous fait oublier que nous sommes mortels… Et que la mort est la fin de tous. Ce qui nous montre indirectement que la mort affecte surtout les vivants qui restent. C’est intéressant, mais il me semble qu’une fois passé la découverte cela tourne un peu à vide… Et j’ai été surpris de découvrir dans ce roman une attaque assez virulente contre deux autres romans, La servante écarlate et Hunger games, lus par une Amie, ado et enthousiaste, mais présentés ainsi par la même, devenue adulte : « Au moins le destin qui leur était alloué semblait-il plus prometteur que ces mondes fictifs, dans lesquels les corps des femmes étaient réduits à leur stricte fonction reproductrice et où les enfants s’entretuaient à la télévision sur ordre du gouvernement. Ces romans proposaient un avenir plus lugubre les uns que les autres. ». C’est à mon sens pour le moins réducteur et injuste… Et même s’il ne s’agit que d’un jugement de l’enseignante-Amie-personnage que ne partage pas nécessairement l’auteure cela a un côté violent…
Bonne lecture…
La mesure
Auteure : Nikki Erlick
Editeur : Fleuve
Laisser un commentaire