J’aime bien Miro, le peintre, donc j’apprécie l’illustration de couverture sans doute parce que j’y vois plus une sorte d’abstraction que son titre ne le dit, Paysage (Le lièvre). C’est un petit livre (90 pages) mais n’allez pas croire qu’il se lit très vite. Il ‘agit d’un regroupement de cinq conférences prononcées par l’auteur sur une antenne canadienne en 1974. Même si des exemples de l’actualité du presque milieu des années 70 datent les textes, on ne s’étonnera pas, j’espère, que près de cinquante ans plus tard la démonstration soit toujours aussi bonne. Je vous laisserai le soin d’être convaincu ou non. N’y mettez pas trop de mauvaise foi.

Considérant que, je cite: « Sauf méprise de ma part, l’histoire politique et philosophique de l’Occident au cours des cent cinquante dernières années peut se comprendre comme une série d’efforts – plus ou moins délibérés, plus ou moins systématiques, plus ou moins violents – pour combler le vide central laissé par l’érosion de la théologie. » l’auteur analyse après avoir défini ce qu’il appelle une ‘mythologie’ les trois plus importantes « mythologies » inventées depuis 150 ans par l’homme : le marxisme, le freudisme, le structuralisme… et ajoute un chapitre intitulé ‘les petits hommes verts’. Les démonstrations me semblent indéniables d’autant plus qu’elles ne visent pas à démontrer l’inanité des théories qui sous-tendent ces ‘mythologies’. Elles s’attachent à montrer l’influence de la théologie dans ce qui les fondent. Bien sûr cela exige de vous une lecture attentive et surtout non épidermique si elle touche à ce qui vous anime. Peut-être trouverez-vous mon rapprochement audacieux ou stupide, mais je me permets de vous suggérer en complément à ce Steiner la lecture des Mythologies de Roland Barthes.

Bonnes lectures…

La nostalgie de l’absolu
Auteur : George Steiner
Editeur : 10/18

www.10-18.fr

La nostalgie de l'absolu
5.0Note Finale

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