Je cite Pierre Christin : « Jean-Claude Mézières nous a quittés le 23 janvier 2022. Mais je sais qu’il garde un œil à la fois bienveillant et exigeant sur la suite de notre grande saga. Ni l’un ni l’autre n’avons jamais été partisans des suites et reprises à n’en plus finir des séries à succès, mais nous avons toujours accepté avec joie celles d’auteurs ou d’autrices ayant envie de faire un Valérian pour le plaisir. Virginie Augustin est la première femme à s’aventurer dans les méandres de l’espace-temps et le moins que l’on puisse dire est qu’elle porte haut les valeurs de cette longue histoire. » (…)
Je supposerai que je n’ai pas été le seul à me précipiter sur cet album et que ceux qui ont fait de même se divisent en deux catégories : les inconditionnels idolâtres et les critiques méfiants. Il me semble que la lecture devrait les unir. Vous ne saurez que page huit quel est le sujet de l’histoire. Avant, vous aurez retrouvé nos deux héros en classe et faisant usage de leur ‘pouvoir’ – regardez bien Laureline. Ils sont en préadolescence mais déjà bien mûrs. Comme s’ils étaient nés comme ça : hors et dans le temps. Galaxity fait appel à eux parce que les gens y sont déprimés, tristes. Les créateurs d’histoires ne leur donnent plus à rêver.
Le scénario est dans le droit fil de ce à quoi nous étions habitués entre sérieux et humour. Sans doute la meilleure façon de dire quelque chose. Je ne pense pas que les lecteurs puissent remettre en cause cette reprise du flambeau. Virginie Augustin fait à mes yeux un sans-faute. Elle reprend les créations de Mézières sans les dénaturer mais en ajoutant sa touche avec plus ou moins de force. Ce n’est ni de la banale copie ni de la caricature… c’est juste du dessin intelligent. Il me semble que cet album en cadeau peut inciter à lire la série complète.
Bonne lecture.
Là où naissent les histoires
Scénario : Pierre Christin
Dessins : Virginie Augustin
Editeur : Dargaud
Laisser un commentaire