Je ne saurai vous garantir que ce que l’on voit d’une voiture rouge en couverture appartient à une Studebaker du genre de celle conduite par Alfredo Traps, personnage principal de cette version radiophonique de la célèbre pièce de l’auteur. Mais cela n’a qu’une importance relative. Ce qui importe c’est que vous devez avoir lu ce petit livre. Pourquoi ? Réponse simple : parce qu’il traite de culpabilité et que, comme chacun le sait, (pardon pour l’anglais) : no one is innocent. Je ne vous donnerai pas de conseil de lecture mais je vous suggère d’organiser avec vos amis une lecture collective et à voix haute, avec ou sans ‘le ton’. Il m’étonnerait que vous ne soyez pas surpris…
Voyageur de commerce, Alfredo Traps tombe en panne dans une petite ville où à cause d’un congrès d’éleveurs de bétail il n’y a plus de chambre libre. Il trouve un bon accueil chez un juge en retraite qui l’invite au repas qu’il prend avec ses amis. Alfredo devient alors l’accusé, pour rire, d’un procès et d’une justice dont les présents ont la nostalgie.
La lecture à haute voix devrait vous permettre de mesurer la qualité de la traduction et la grande finesse du texte. La présentation du texte, le discours de l’auteur en complément et la postface apportent les compléments nécessaires. Et vous apprécierez le rappel à propos du film d’Ettore Scola : La plus belle soirée de ma vie. Pour la citation qui suit, vous verrez en lisant que j’ai eu l’embarras du choix : « … qu’elles pensées ne nous traversent pas, qu’est-ce qu’on ne ferait pas dans sa tête, mais justement ce ne sont que des pensées ».
Bonnes lectures.
La panne
Auteur : Friedrich Dürrenmatt
Editeur : Zoé
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