L’illustration de couverture me semble bien faible et pas vraiment attirante, c’est dommage car le contenu mérite que vous lui prêtiez de l’attention. Et ne faites pas comme d’habitude, prenez le temps de bien lire les deux citations en exergue.
L’histoire commence sur la planète Nektorus où l’on parle nektori et où vivent deux classes sociales de bases et des extraterrestres. Les Nahrs presque tous servmaans, robots humanoïdes qui servent d’esclaves aux Mahaans sortes de nobles qui dominent tout grâce à la Milis mais qui sont divisés en deux clans qui s’affrontent, les Yuls et les Yamantaks. Les femmes Mahaans sont stériles mais les hommes peuvent avoir des enfants avec les femmes servmaans, les mahila par l’intermédiaire de leur double, les Nirmana… Les Mahaans auraient été créés par des IA dites IAborg Vous suivez ? Le servmaan de Christall est un modèle unique doté de capacités supérieures à celles des siens. Et il se fait arrêter ainsi qu’une mahila enceinte du double de Jhanus, un Mahaan Yul, frère de Christall par Rakbar, un Kapten de la Milis. A partir de là tout s’emballe. Les ‘identités’ se mêlent, des combats se livrent… Et nous nous retrouvons au désert où tout va se jouer…
En rédigeant ce qui précède, il m’est revenu en mémoire la célèbre formule d’Hamlet, vous voyez ? Et vous comprenez que nous sommes dans ce genre de SF qui, sous le couvert d’aventures, propose de réfléchir sans faire de discours philosophique. Juste en suivant la réflexion du personnage principal. Là il est question d’identité d’abord. Une sociale, puis une politique, une réelle enfin. Et ces identités doivent décider si elles agissent ou non. Si elles prennent leur destin en mains ou si elles restent les esclaves de ce que la société leur impose. Et pour vous aider non à choisir – quoi que – l’auteur livre des allusions (Jhanus, Mahaan, Milis, Christall) compréhensibles… Et j’ai pour ma part cru voir dans un Oeil immense et tout puissant qui intervient à la fin un vers célèbre de Victor Hugo à propos de Caïn…
A lire d’une traite, sans souffler, pour penser après. Votre réflexion en sera plus dense, je crois.
La Révolte des Narhs
Auteur : Dumè Antoni
Editeur : Ex Æquo
Laisser un commentaire