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Une souris (rose) qui mord et un sous-titre : Une apocalypse Zombie à Moscou et un tampon en rose en guise d’incitation à lire qui nous dit ‘Un livre interdit par Poutine’. Un livre qui vaut à son auteur d’être considéré comme ‘Agent de l’étranger’. Et pour moi un livre en deux parties bien distinctes, d’une part le début et la fin et, d’autre part, tout ce qui est entre. Le début met en évidence les arrangements scientifiques entre dirigeants ou prétendants à gouverner, la fin imagine la fuite des ‘dirigeants’ de 2020 vers des pays où ne risque pas de sévir le virus qui crée les Zombies. Entre, les tentatives de deux frères et de deux couples occasionnels pour fuir Moscou et échapper aux Zombies. L’ensemble composant un tout cohérent dans le cadre d’une fiction d’après Covid. A ne lire que le début et la fin et à les imaginer pouvant relever de la réalité, on peut comprendre les accusations de défaitisme et d’atteinte au moral de la population. A ne lire que les aventures des ‘résistants’ (une convoyeuse de prisonnier et son prisonnier rétrospectivement coupable, une jeune femme qui se voyait actrice et un provincial et les deux jeunes), on se dit qu’il y a là un bel hommage à la population. Et ce type d’ouvrage pose toujours la même question. Faut-il interdire ce genre de fiction au risque de lui donner une publicité encore plus grande grâce à une circulation sous le manteau ou laisser les individus décider par eux-mêmes de ce qu’ils voudront en penser, s’ils pensent ?
Bonne lecture.
La souris
Auteur : Ivan Philippov
Editeur : Blueman
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