Trois livres, deux traducteurs/trices. Je n’ai pas lu le premier titre publié et je ne peux donc juger du travail de la première traductrice… En revanche pour ce recueil de nouvelles peut-être que Dominique Autrand maîtrise bien l’allemand mais pour ce qui est de la langue française, j’avoue m’étonner de lire des phrases comme : « Je ne sais pas. Il s’alluma une nouvelle cigarette. Je peux te comprendre, mais alors qui s’occupera des enfants ? Il avait dit la dernière phrase avec autant de balourdise que s’il l’avait lue dans son journal. La colère la prit mais elle se raisonna. » ou encore celle-là : « Il était devant le garage, ils s’apprêtaient à partir. ». Voyez-vous ce que je veux dire ?
On a un peu l’impression d’être en présence d’un de ces « objets éditoriaux » qui sont publiés parce que l’auteur est en retard pour ce qui est de la livraison de son troisième roman et qu’il faut occuper un peu de terrain en cette rentrée littéraire sous peine d’être un peu oublié. Pour ma part, j’ai le sentiment d’être en présence d’une suite d’exercices de style sur des sujets traités par beaucoup d’auteurs. Le sujet de la nouvelle qui donne son titre au recueil est celui de l’opportuniste qui, ayant vu dans l’avenir la réussite d’un certain Lucas avec un film particulier, revient plus tôt et supplante le metteur en scène. Mais, sans que l’on sache pourquoi, Apocalypse Now pourtant tourné par Coppola dans cet univers fait un « flop ». Le dernier texte parle d’incompréhension entre un père et son fils…
On notera aussi que pour apprécier un des textes il faut avoir lu La fin de la solitude du même auteur.
Je ne saurais trop vous recommander de commencer par là. Pour ma part, j’attendrai avec impatience la prochaine publication de l’auteur.
Bonne lecture.
La vérité sur le mensonge
Auteur : Benedict Wells
Editeur : Slatkine & Cie
Laisser un commentaire