Une illustration de couverture et un titre qui me titillent : comment ‘la vie’ indéniablement féminine pourrait-elle se danser au masculin ‘seul’ ? Et, si deux des personnages féminins de l’histoire ont un rapport direct à la danse, il me semble que le titre est réducteur…

Thaïs est danseuse étoile de l’opéra et vedette du ballet en répétitions… Elle ose affronter le metteur en scène qui, vexé, la fait écarter… Suzanne sa sœur enseignante au lycée de l’île bretonne où elle demeure dans la villa familiale vit sa vie tranquille en compagnie de Clara, sa fille adolescente (le père s’adonne aux courses au large). Les parents des deux sœurs qui ne se parlent plus sont morts dans un accident de ferry. Et Thaïs décide de revenir chez elle où elle n’est pas venue depuis plus de dix ans. Elle n’était pas présente pour l’enterrement de ses parents. Elle retrouve la salle de danse aménagée par son père pour lui permettre d’exercer son talent et qui est un peu entretenue par Clara qui veut danser. Les exécrables rapports entre les deux sœurs commencent à s’atténuer lorsque Suzanne relit les lettres échangées avec Thaïs quand cette dernière était jeune pensionnaire du Palais Garnier… On apprend aussi, parce que Thaïs en parle, la raison qui a poussé leurs parents à prendre le ferry le jour de leur mort… Henry le médecin qui a pris la succession du père des deux sœurs et qui était leur camarade a beaucoup aidé Suzanne à faire son deuil et il est aujourd’hui amoureux de Thaïs. Elle, elle a pris pour un temps la suite de celle qui lui avait fait faire ses premières pointes…

Vous découvrirez la suite en solitaire… Tout au long de ma lecture je n’ai cessé de penser à Blanche-Neige (version Disney) en haut de la tour chantant Un jour mon prince viendra… Les personnages et les situations racontées laissent rêveur… Le monde de l’île est confortable et bien huilé…dépourvu d’incongruité ou de la moindre inconvenance. On n’y fait pas l’amour, on ose à peine s’y embrasser avec plus ou moins de fougue pour s’excuser le lendemain… Et heureusement cela ne semble pas être daté d’aujourd’hui… et être raconté par une entité (qui s’écrit en italique) pour qui la notion de temps n’est pas la même que la nôtre.

Bonne lecture.

La vie ne se danse jamais seul
Auteure : Marie Joudinaud
Editeur : Archipel

www.editionsarchipel.com

La vie ne se danse jamais seul
3.5Note Finale

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