Une fort belle couverture pour mon goût et je commencerai par une citation de l’autrice : « … je pense que l’adaptation est forcément une œuvre différente. Quelqu’un a aimé ton œuvre au point de vouloir se l’approprier, en faire la sienne ailleurs, autrement, ça ne peut pas être la même œuvre, ou la même en moins bien, parce que désormais plus originale du tout. Elle doit se démarquer, apporter une autre voie, une autre voix. ». Et j’ajoute qu’ici cette adaptation est double : du roman au scénario, du scénario au dessin. J’avais lu en son temps le roman dont je gardais un souvenir fort par le biais de la ‘prise de possession de l’océan par la vieille anglaise intégrée au cerveau d’une baleine’.
Ann Kelvin éco-activiste est sur le point de mourir et on lui propose de migrer dans un grand cachalot par le biais de la transmnèse et de pouvoir agir encore. Elle n’hésite guère et va finir par découvrir des choses graves et hélas très humaines.
Notre cher Lavoisier peut être content (« rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme »). Et vous remarquerez l’efficacité du dessin qui parvient à imposer sa ‘présence’, sa force tout en restant humblement au service de l’histoire racontée, ce que l’on pourrait appeler ‘élégance’. Je vous avoue que j’aimerais faire travailler sur ces versions de cette histoire. Faire travailler trois groupes : un sur le squelette (l’histoire nue) et un sur chacune des versions (roman et BD). Il me semble qu’il y a là un matériau intelligent pour faire prendre conscience du monde… et deux œuvres bien dignes d’être appréciées par les lecteurs. Conseil de lecture : lisez les deux versions dans l’ordre qui vous convient. Et pensez que c’est une bonne idée insidieuse de cadeau pour un ado…
Bonnes lectures.
La vieille anglaise et le continent
Scénario : Valérie Mangin (d’après le roman de Jeanne-A. Debats)
Dessins et couleurs : Stefano Martino
Editeur : Drakoo
Laisser un commentaire