Une couverture amusante qui tirera votre œil, mais le nom de l’auteur a déjà provoqué votre attention. Il faudra bien que je me décide un jour à vous demander – oui à vous lecteurs – qu’est-ce qui vous intéresse dans un livre ? J’ai parfois un peu mauvaise conscience – si, si – à ne parler que de moi…
La première des choses à faire avant de lire un roman policier – au sens général et large – est je pense de regarder la date de première édition, pour avoir une idée de l’époque où il a été écrit et savoir quand il a commencé à être lu. Cela peut aider à comprendre ce qui se cache sous l’histoire. Ce roman remonte à 1956.
La caractéristique de Lew Archer, le détective privé imaginé par Macdonald, me semble être un cynisme factice manifesté avec un humour certain. Je dis factice parce que ce privé est malgré tout un grand sentimental doté d’un sens moral certain.
Là il est embauché par un certain Sable, avocat, pour retrouver le fils d’une vieille dame – malade du cœur – disparu depuis longtemps après avoir vidé le coffre-fort paternel. La situation est assez classique et se résoudra malgré tous les à-côtés comme on a l’habitude. C’est donc la manière de raconter qui importe. Et Macdonald a l’art de transformer une banale histoire de famille en tragédie antique. Nous ne sommes plus en Californie au début des années 50 mais en Grèce du temps des Atrides. Au moins en partie car au XXème siècle les individus ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes s’ils ne sont pas contents de leur sort. Les dieux ont disparu…
Attention, MacDonald est de ces écrivains qu’il faut lire de manière attentive pour ne pas se perdre dans les méandres de l’intrigue et pour bien repérer les petites phrases qui font mouche et critiquent…
Bonne lecture.
L’affaire Galton
Auteur : Ross Macdonald
Editeur : Gallmeister
Collection : Totem
Laisser un commentaire