Avec en sous-titre Préhistoire et naissance de l’homme et en illustration de couverture les chevaux de la grotte Chauvet en Ardèche (France). On sait à combien d’années remonte la présence de l’homme sur Terre, de quand date l’apparition de l’homo sapiens sapiens mais on ne sait pas de quand date exactement l’hominisation, l’humanisation. Nous avons bien des traces mais de signes. On sait qu’il y eut des combats (des guerres ?), on sait les hommes se déplacèrent, quand ils surent maîtriser le feu et enterrer leurs morts. Alain Médam, à partir des livres qui figurent dans la bibliographie, tâche de trouver quand et comment l’homme peint, dessine des signes. Et en fait la solution est simple : à partir du moment où il n’a plus besoin de fabriquer de l’utile. Il fait remarquer au passage l’utilité de l’aiguille pour assembler des peaux. L’aiguille n’est pas quelque chose d’observable dans la nature. Quand il abandonne près des morts des bifaces presque transparents qui ne peuvent servir qu’à aider au passage vers un au-delà. Quand il ramasse des signes qui ressemblent à ce qu’il connaît. Quand il fait sortir – dans certaines grottes cela semble effectivement le cas – de la paroi l’animal auquel il confère un esprit, un pouvoir, une divinité. Quand il appose sa main sur la paroi ou quand il en dessine le contour avec des peintures « sacrées ». Alain Médam fait remarquer que nous ne savons pas quand un de ces individus a parlé ou chanté la première fois.
Vous avez compris, je crois, combien ce livre est passionnant, combien il nous pose de questions sur notre façon de regarder, d’analyser, de penser ces sociétés préhistoriques. Combien de temps tenez-vous sans aller regarder sur les réseaux sociaux ? Quelle a été votre dernière création inutile ? Est-ce que je plaisante ?
Bonne lecture.
L’aube des signes
Auteur : Alain Médam
Editeur : Liber
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