Même si vous lirez page 18 ce qui constitue l’illustration de couverture, je ne suis pas sûr que le côté pastel de ladite illustration soit à la hauteur du contenu du livre. Je ne sais quelle définition vous avez de l’écrivain, mais si après avoir lu ce roman vous prenez la peine de lire les douze interrogations de la section Book Club, les notes de l’auteure et les remerciements (de préférence dans cet ordre) je pense que vous pourrez vous en faire une bonne idée.
L’action se situe en Tanzanie (entre Kenya, Congo, Malawi et Océan Indien) dans un camp d’archéologues au bord du lac Natron dans les années 1970. Essie a suivi son mari Ian qui, avec sa mère Julia et une équipe d’indigènes, recherche les traces d’une civilisation primaire. Essie est suivie par un jeune daim qu’elle a sauvé, nourri et baptisé Tommy. Or, la veille de la venue annoncée d’un éventuel mécène archéologue amateur, elle croise deux Hadzas d’une tribu sauvage qui lui demandent de les suivre. C’est ainsi que lui sera confié un bébé trop jeune pour être nommé et dont la mère est morte en couche. Essie ne se destinait pas à la maternité et le bébé, une fille, va non seulement chambouler sa vie mais aussi celle du camp. Elle a le bébé pour trois mois jusqu’au retour des pluies, quand la tribu pourra de nouveau s’en occuper… Trois mois qui suffiront à Essie pour s’interroger sur son rapport à la vie et à son origine.
C’est dense, prenant et subtil car l’auteure parvient à éviter l’écueil du mélo et de la grande générosité. Essie est juste et je crois que sa décision, son choix n’ont rien de surprenant pour le lecteur.
Conseil de lecture : une lenteur certaine, pour bien vous pénétrer de l’ambiance locale, de ces traces de pas vieilles de milliers d’années et de ces silex taillés.
Le berceau du monde
Auteure : Katherine Scholes
Editeur : Belfond
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