On me permettra encore une fois de trouver la couverture pour le moins terne (même si en soi la photo est bonne et si elle rend bien compte de l’époque). L’éditeur nous dit, en guise d’introduction : « Hervé Jaouen s’est donné pour ambition d’écrire l’histoire d’une vaste famille bretonne au XXème siècle. ». Il aurait aussi bien pu écrire « écrire l’histoire de la Bretagne … » car sa famille vit en Bretagne et parler d’elle c’est parler de ce pays… Un coup d’œil en quatrième de couverture vous situera dans le temps entre 1922 et aujourd’hui… puisque l’héroïne n’est pas le docteur ou sa femme mais Yvonne, celle qui à 13 ans, en 1935, devient la gouvernante des enfants du docteur. Ce qu’elle a vécu elle le raconte à une scribe qui vient lui rendre visite dans sa maison de retraite et c’est censé être un peu réécrit. Et Yvonne fait le récit de sa découverte d’une vie où les gens font attention aux autres, chez les Cogan, et d’une vie où les haines et les jalousies dominent les relations entre les gens. Et Yvonne en arrive à se plaindre de ce que des fonctionnaires puissent avoir droit de vie et de mort sur des individus selon le traitement qu’ils font subir à un dossier. Le docteur est un bon docteur, sa femme une bonne infirmière mais leur origine religieuse et sociale fait d’eux des « parias »… pourchassés. Celle qui écrit ce que raconte Yvonne, Marie-Françoise Baraër, ajoute même un commentaire et une information très intéressante.
Mis à part, pour nous lecteurs, la découverte des lois de Vichy pendant l’Occupation, il me semble que l’insertion de mots et d’expressions bretons devrait nous pousser à réfléchir… On notera que le bon docteur apprend le breton pour vivre (et penser) comme les gens qu’il soigne. Et c’est vrai que la connaissance d’une langue aide bien à comprendre les gens qui la parlent.
Bonne lecture… dans les transports en commun pour intriguer…
Le Bon Docteur Cogan
Auteur : Hervé Jaouen
Editeur : Presses de la cité
Collection : Terres de France
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