La couverture a dû vous tirer l’œil, mais au lieu de vous lancer directement dans la lecture de ce roman, prenez le temps de lire le court portrait de son héros qui se trouve au début dans les pages non numérotées. Profitez-en aussi pour lire dans les mêmes pages le portrait bref de l’auteur.
Mais commençons par un bref résumé de l’intrigue. Homer Wycherly, un riche californien au retour d’une croisière d’agrément de deux mois, constate que sa fille unique, Phoebe, a disparu depuis son départ. Il est en très mauvais termes avec son épouse, Catherine, dont il a divorcé. Le sheriff local lui conseille de faire appel à Lew Archer plutôt qu’à la police pour tenter de la retrouver. Et là, heureusement que vous avez lu la note concernant le détective… Vous avez une petite idée de l’époque à laquelle se déroule l’action… Imaginez un décor à la manière d’Edward Hopper, celui de cette Amérique immobile qui préconisait son American Way of life. Ou bien reportez-vous à « Chinatown », le film de Roman Polanski, pour ce qui est de ces familles qui pensent que leur richesse autorise de vivre hors des lois et qui s’entre-déchirent. Un/une riche a perdu ce qui lui est cher (enfant, mari, épouse, information) et engage un privé pour le retrouver. Et Lew Archer intervient. Et j’insiste parce que des privés il y en a beaucoup. Lew Archer est particulier sur au moins deux points. Il pratique une ironie certaine – à son égard comme aux dépens des autres – et ne s’embarrasse pas vraiment de légalité quand il est question de morale. On dira qu’il organise les choses de manière légale pour que la « morale » soit sauve… Cette morale concerne généralement les plus faibles, ceux que la légalité fragilise parce qu’elle est organisée par les riches.
C’est sans aucun doute ce côté chevaleresque qui le rend aussi attachant…
Essayez-le. Bonne lecture.
Le cas Wycherly
Auteur : Ross Macdonald
Editeur : Gallmeister
Collection : Totem
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