Sur la couverture, l’italique de la deuxième partie du titre est peu prononcé et l’illustration, un peu maladroite, est beaucoup moins subtile que toutes celles qui sont à l’intérieur, nous y reviendrons. Comme il s’agit d’un livre à la couverture cartonnée vous pouvez considérer qu’il a tout du cadeau appréciable pour les amateurs de chats, pour les autres c’est à vous de voir.
L’auteur est présenté comme docteur es psychiatrie et philosophie empirique et se présente comme un individu d’un certain âge s’étant toujours refusé à avoir un animal domestique bien qu’ayant été élevé avec. Et voilà qu’au retour d’un voyage en Afrique, sa femme et lui découvrent qu’un jeune chat squatte leur cabane de jardin. Progressivement ce chat va s’installer dans leur vie et toutes les démarches faites pour le rendre à son éventuel maître ou simplement le confier à quelqu’un vont s’avérer inutiles ou dangereuses pour l’animal. Et le couple va s’attacher au point de s’inquiéter sérieusement de la moindre absence un peu prolongée. L’auteur se pose la question de savoir si son chat est mâle ou femelle, la réponse chez les jeunes chats n’est pas évidente. Le vétérinaire opérera donc une chatte et Minette intégrera la maison. Et Nils Uddenberg s’interroge sur les rapports que nous entretenons avec les animaux domestiques comme sur ceux qu’ils entretiennent avec nous. Et il trouve des éléments de réponses chez Montaigne – il trace un joli portrait de l’auteur des « Essais »-, chez T.S. Eliot et chez Doris Lessing. Il constate par exemple comme Montaigne qu’il ne saurait préciser si c’est lui qui joue avec son chat ou si c’est son chat qui joue avec lui et se dit en accord avec T.S. Eliot qu’un chat doit avoir trois noms… La traductrice du suédois, Carine Bruy, a rendu un livre d’une grande facilité à lire. Cela coule de source et c’est plaisant. Vous êtes en présence du genre de livre qui se dévore d’une traite et laisse en mémoire des réflexions intéressantes. Pour ce qui est des illustrations intérieures, faites très attention en les regardant, surtout celle de la page 144 qui mérite que vous n’en cachiez aucun bout. Elles ont le mérite d’accompagner le texte sans redondance. On sent à les voir que leur auteur(e) aime aussi les chats et a su les observer…
Bonne lecture.
Le chat et moi
Auteur : Nils Uddenberg
Editeur : Presses de la Cité
Laisser un commentaire