C’est sous-titré La prise de conscience et il s’agit d’une conversation/cours entre trois personnes : Dominique Bourg, Jean Jouzel et Hervé Le Treut. Et je risque de ne pas être tendre… A les écouter je me suis souvenu que l’on avait demandé à Michel Piccoli de lire du Montaigne… Et vous avez sans doute constaté que si certains écrivains manient la langue écrite avec talent, quand il s’agit de lire c’est tout autre chose. Là on ne devrait pas demander à des gens de parler entre eux de sujets qu’ils maîtrisent. Pourquoi ? Parce qu’ils SE parlent au lieu de nous parler, de nous expliquer. Et ils parlent sans se soucier de leur diction ou de leur proximité du micro.
Il me semble que pour ce qui nous concerne les images sont plus parlantes que tous les progrès en matière de modélisation des climats. Il me semble que la dramatisation du sujet se prête mieux à sa compréhension que l’énoncé de l’accroissement de certains pourcentages. Au fait, avez-vous conscience de ce que représente le pourcentage de pesticides dans ce que vous mangez ? Et ne me dites pas que cela n’a rien à voir.
L’autre défaut de ces techniciens des sciences c’est qu’ils/elles utilisent un langage double. D’abord très jargonneux : « systémique, objectivation, etc. » et ensuite euphémistique : l’affaiblissement de nos capacités alimentaires (c’est dans le CD 3 cela en occupe 4’12 dont près de la moitié relève du nébuleux le plus complet). Je ne suis pas persuadé qu’un prof de Science et Vie de la Terre capterait l’attention de ses élèves avec l’audition de ces CD. L’album s’achève sans conclusion sur le ‘chapitre’ : ‘Agir au niveau régional’ avec l’exemple d’Acclima Terra en Nouvelle Aquitaine dont il est dit que c’est un projet basé sur la pluridisciplinarité et la diversité des intervenants qui se comptent en centaine. Pardon, j’allais oublier de signaler que nos trois universitaires intervenants parlent quand même un peu d’activité humaine.
Le devenir du climat
3 CD
Editeur : Frémeaux & Associés
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