Et un sous-titre qui éclaire le propos : Une enquête sur la fabrique de l’art sacré dans le catholicisme contemporain. Un mot sur l’auteur : il est chercheur associé au Centre Norbert Elias et enseigne l’anthropologie de l’art et du patrimoine à l’École Supérieure d’Art d’Avignon. Le livre comporte une bibliographie, un lexique (consacré aux termes religieux) et des illustrations.
D’après l’auteur, le concile Vatican II, en recommandant « le commun engagement des fidèles dans les procès publics d’oraison » (procès pour procédé/marche à suivre), « a introduit une réorganisation majeure des lieux du culte catholique ». Et le livre « entend rendre compte des implications esthétiques de ce programme de restauration du Rituel romain. » Autrement dit en quoi l’introduction des fidèles dans l’organisation de la prière change-t-elle l’organisation esthétique de l’église.
Les illustrations mettent en évidence une mise en espace des points importants… Ils font face aux sièges de l’assemblée que l’on pourrait ainsi considérée comme au spectacle ou en cours devant un professeur – le mot « chaire » n’est-il pas utilisé dans les deux cas ? On notera un certain dépouillement derrière l’officiant – parfois souligné par des bouquets. Il a pour effet indéniable de renforcer la présence de celui qui officie. Et bien sûr une question se pose : les fidèles ont-ils eu conscience des changements quand ils ont eu lieu ? Ont-ils perçu leur utilité ? Sont-ils sensibles aux modifications ?
Que l’on ne se méprenne pas : ce livre analyse ! Et il ne faut voir dans ma chronique aucune animosité à l’égard de l’Église ou des fidèles. Et je ne pense pas que l’on doive s’offusquer de ce que quelqu’un s’intéresse à ces changements…
Lisez, vous verrez.
Le dieu situé
Auteur : Gaspard Salatko
Editeur : Harmattan
Collection : Anthropologie du Monde Occidental
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