Si j’osais, je traiterais ce livre de « curiosité ». En effet il ne porte aucune mention de traducteur ou trice et c’est le huitième roman d’une romancière française et pourtant, vous avez bien vu, en couverture un drapeau des États-Unis et un de ces jeunes aux dents longues qu’on appela « Golden Boys ». Et en quatrième de couverture on vous annonce que ce livre est « subtilement inspiré de l’affaire Madoff »… Je veux dire que sans trop chercher on aurait peut-être pu trouver en France une ou des affaires approchantes susceptibles de « subtilement inspirer »…
On notera un certain humour dans le titre où l’on peut voir une référence à l’Oncle (d’Amérique ?) Sam et à la couleur du dollar… Et je crois que l’auteure s’amuse un peu plus dans la nouvelle inédite qui clôt le volume.
Imaginez-vous fils de Stavitski – par exemple – mais d’un Stavitski échappant au suicide et vous laissant aux prises avec les créanciers, la justice et votre conscience (de fils). Sibylle Grimbert fait se poser des questions au fils d’un escroc. Et prendre conscience des mécanismes de l’escroquerie. C’est subtil et l’équilibre entre fils aveugle et victime par amour filial ou médiocre petit salaud complice par pur égoïsme est savamment conservé. Comme est aussi bien mise en évidence l’importance des fréquentations… On aimerait bien que les lectrices et les lecteurs de ce livre après avoir décliné leur âge et leur profession ou niveau de diplômes disent ce qu’ils/elles pensent du comportement « à venir » du fils de…
Pour ce qui concerne le court texte en complément, je pense que sa teneur ne surprendra pas ceux qui ont lu ce qui le précède. Si par hasard vous le lisez d’abord, il vous donnera le ton et vous risquez de considérer le fils avec un peu d’indulgence.
Bonne lecture de transport en commun pour éclairer l’aller et le retour avec des sourires.
Le fils de Sam Green
Auteure : Sibylle Grimbert
Editeur : 10-18
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