Le maire d’Amsterdam est marié et père d’une fille. Il ne nous dévoile pas les vrais prénoms, en cas d’intérêt, le lecteur est prié de faire des recherches sur la toile. Pour les besoins du livre, l’auteur a choisi Silvia pour l’épouse et Diana pour la fille. Sa femme n’est pas Néerlandaise, mais nous ne connaîtrons pas son origine. Ce que nous savons c’est que la culture de son pays est très différente de celle du maire.
La trame du roman, posée assez rapidement dans l’ouvrage, est de savoir si oui ou non la femme du maire trompe son mari avec l’adjoint au maire.
Nous pénétrons ainsi dans le cerveau du maire et prenons connaissance de ses pensées les plus intimes.
En parallèle, bien sûr, il y a le quotidien qui continue d’alimenter sa paranoïa. Tout ce qu’il aurait pu considérer comme naturel auparavant devient source de suspicion.
Comment tout cela a-t-il commencé ? Eh bien, c’est au cours d’une soirée officielle où il a surpris sa femme rire à gorge déployée avec son adjoint. Celui-ci est pourtant insignifiant et surtout dénué d’humour. Tous les scénarios imaginables traversent l’esprit du maire et le poison est ainsi instillé jour après jour.
Les parents du maire, nonagénaires, ont décidé de mettre fin à leurs jours pour éviter l’humiliation d’une totale prise en charge par des aides extérieures. Voici qui va en plus perturber la vie du maire. Et si l’extérieur apprenait tout cela ? que sa femme le trompe, que ses parents veulent se suicider ensemble ? Tout semble aller à vau-l’eau.
Une comédie noire au suspense “redoutable” où il est question – entre autres – des affres de la vie conjugale, de la disparition d’un chat, de préjugés racistes, du tri des déchets et j’en passe et des meilleures.
Longuet, tout est très longuet et le fait de décortiquer le moindre détail que le commun des mortels n’oserait même pas aborder, en fait un roman dont on peut sans problème ne lire qu’une page sur deux.
Le fossé
Auteur : Herman Koch
Editeur : Belfond
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