Souvent, pour m’évader de la lecture, je regarde une de ces séries télévisuelles que la chaîne publique française diffuse et je me demande presque à chaque fois pourquoi les réalisateurs nous infligent des séquences automobiles inutiles pour transporter les enquêteurs : temps d’image perdu, pollution et glorification des voitures. Vous ne vous êtes pas trompé de lecture, cette longue introduction pour dire que, même en littérature, il arrive que des auteurs nous donnent à lire des détails, des précisions inutiles. Le prologue qui se déroule à Genève en 1995, dans les sous-sols de la cathédrale Saint-Pierre et les ruelles de la vieille ville, donne des noms et prénoms à des personnages qui sont de moindre importance, hache la lecture et émousse notre intérêt.
Des archéologues découvrent un mur qu’ils n’auraient pas imaginé là et derrière ce mur trois cadavres pieds et poings liés par du fil de fer, et porteurs de montres bracelets au calendrier bloqué sur 6. L’histoire a commencé dix ans plus tôt lorsqu’une étudiante qui rentre tard après une fête se fait violer par trois jeunes hommes, dont un la tue. Les deux policiers (le commissaire Fournier, un ‘profiler’) qui vont prévenir les parents apprennent par hasard que l’assassinée est la jumelle d’un militaire. La patience et l’organisation policière reconstituent toute l’affaire et les chefs décident de ne rien dire à la presse pour éviter que celui qui a condamné et tué les violeurs ne fasse des émules. Nous, lecteurs, savons, comme la police, qui a fait quoi mais elle n’a rien de probant autorisant une arrestation.
Malgré ma remarque du début, le tout est assez plaisant à lire et devrait supporter vos légères somnolences au soleil des plages.
Bonne lecture.
Le jour et l’heure
Auteur : Francis Parel
Editeur : Slatkine
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