Je me permettrai de trouver très réussie l’illustration de couverture. Ne vous offusquez pas du visage inconnaissable de la jeune femme qui va taper dans le ballon, il est en accord avec le texte. Si vous devez vous insurger, faites-le contre ceux et celles qui l’ont repoussée dans l’ombre et l’anonymat. Voilà un livre idéal pour les transports en commun. D’abord il intrigue et ensuite il amuse, il fait sourire et enfin il donne à réfléchir. Et puis entre nous il est remarquablement écrit/composé/traduit. Il y est question de 22 femmes remarquables. Les premières sont onze anglaises qui, en 1917, ouvrières dans une usine fabricant des munitions, inventèrent le football féminin à la pause déjeuner en utilisant comme ballon ce qu’elles croyaient être une bombe factice. Leur employeur éprouva un certain ridicule en constatant que la bombe dont il voulait démontrer l’efficacité était factice. Est-ce parce qu’il en voulut à ses ouvrières de n’être pas mortes dans l’explosion de leur « ballon » qu’il organisa un match pour les ridiculiser ? Ce n’est pas aussi clairement énoncé. En revanche on a beaucoup ri de la présentation des joueuses en jeunes femmes sympathiques et vivantes correspondant avec leur mari au front. Un premier match officiel victorieux qui bien sûr entraîne un deuxième match où l’on voit le triomphe de la mauvaise foi contrecarré par la réalité… d’autres matches jusqu’à la rencontre avec les onze ouvrières et joueuses allemandes qui ont copié le comportement des Anglaises.
Je vous laisse découvrir la fin de l’histoire et la pirouette que l’auteur impose pour ne pas nous donner de leçon de morale comme dans les fables. Attention à ne pas vous laisser abuser par l’humour. Prenez le temps, la peine de réfléchir aux postes tenus par les joueurs/joueuses. Combien de buts ont marqué ceux qui passent leur temps dans les cages, comme l’ont dit ? Si j’osais, je proposerais aux femmes d’offrir ce livre à leur mari.
Bonne lecture.
Le ladies football club
Auteur : Stefano Massini
Editeur : 10/18
Laisser un commentaire