Sous titré : Trilogie d’Helsinki, sous-entendu : dernier volume. Si vous avez lu les deux premiers, vous n’avez pas besoin de suivre mon conseil : plongez dans ce livre sans vous préoccuper de l’autrice. Lisez simplement et lorsque vous vous demanderez qui parle, qui raconte, qui sont : elle ? Alors, prenez le temps de vous intéresser à l’autrice. Je n’ai retenu que deux choses : née en 1949 et comédienne. Ensuite ne vous préoccupez pas de l’agencement des saynètes dont on vous donne le son et quelques éléments de décors, cela s’organise simplement au fil de la lecture. C’est simple, dépouillé et d’une grande sensibilité. C’est en me disant que je lisais une histoire racontée par Bertolt Brecht que je me suis intéressé à l’autrice. Elle nous raconte son rapport à elle-même, son rapport à ses parents – surtout sa mère -, ses amours, ses études, sa fille en veillant bien à deux choses. D’abord, garder ses distances avec ce qu’elle vit et, ensuite, glisser la petite phrase, le petit mot, le changement de récitant qui vous plonge dans l’affectif, l’émotionnel, le dramatique douloureux recommandé par Constantin Stanislavski. De l’art d’émouvoir. Et vous ne pouvez ni lui reprocher son attitude, ni vous reprocher de la plaindre ou de la condamner. Écrivant cela, je me suis souvenu d’un grand film : La Strada et de la grande Giulietta Masina qui y interprète Gelsomina. Et plus près de nous d’un certain Woody Allen et vous noterez pour vous ceux qu’elle cite en page 298.

Citation : « Et elle est faible, comme le sont les gens sans autre espoirs que les draps aux relents de solitude et de rêves interdits. ».

Bonne lecture à votre rythme.

Le livre rouge des ruptures
Auteure : Pirkko Saisio
Editeur : Robert Laffont
Collection : Pavillons

www.laffont.fr

Le livre rouge des ruptures
5.0Note Finale

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