Il s’agit bien sûr d’une enquête de l’inspecteur Higgins, une version remaniée qui rend nulle et non avenue une précédente signée du pseudonyme J.B. Livingstone parue en 1991. Je ne sais si, il y a trente ans, vous étiez amateur de ce Livingstone, mais même si c’était le cas vous auriez quand même tout intérêt à le relire. Pour rafraîchir votre mémoire, pour goûter à nouveau à l’humour de l’auteur.
Higgins, ayant démissionné de Scotland Yard, s’occupe de ses roses sous l’œil attentionné de Mary, sa gouvernante. Et, comme il se doit, l’inspecteur Marlow, toujours aussi « impuissant », vient lui demander son aide à la suite de deux corps découverts au bord du lac qui est censé abriter Nessie. Ceux qui suivent le duo ont bien dû les imaginer genre Laurel et Hardy, l’un sérieux, attentif et preneur de note (Higgins) et l’autre bardé de certitudes, à cheval sur le règlement, engoncé dans ses principes. Higgins est le malin qui ne heurte personne, qui supporte les humeurs des autres. Et le duo fonctionne si bien que l’on en arrive à oublier l’enquête. Que l’on pourrait réduire à : Nessie, si elle existe, a-t-elle pu tuer deux personnes ? Et d’abord Nessie existe-t-elle ? Si oui, elle fait vivre le pays, si non, les artisans locaux ne peuvent plus vendre leur production locale. Et l’universitaire chercheur qui veut « mesurer » la présence du monstre risque de ruiner le pays. Heureusement les traditions locales veillent.
Voilà un plaisir de lecture évident. Un livre manifestement écrit avec plaisir dans le seul but de plaire et de divertir. Et qui laisse à l’esprit des bribes de réflexion. A savourer peut-être – si votre médecin vous le permet – avec un verre de ce bon alcool écossais aux senteurs de tourbe… Bonne lecture.
Le monstre du Loch Ness
Auteur : Christian Jacq
Editeur : XO
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