Une couverture un peu fade pour un roman passionnant qui méritait beaucoup mieux.
L’action se déroule en 1468. Christopher Fairfax a été envoyé par l’évêque dans une vallée retirée pour organiser les funérailles du prêtre local, le père Lacy, mort par accident. Fairfax est jeune, frais émoulu du séminaire, et peine à respecter la chasteté des hommes d’église. Il est accueilli par Agnès et Rose les ‘servantes’ du mort. Il dort dans le bureau du père Lacy et découvre dans sa bibliothèque un grand nombre de livres interdits et des pièces d’antiquité concernant le monde d’avant l’Apocalypse. Car nous sommes dans un monde né en 666 où la technique et les sciences sont plus ou moins tolérées. La messe d’enterrement est troublée par les réflexions à voix haute d’un individu qui dit que le père Lacy n’est pas mort par accident au fauteuil du Diable. À la mise en terre, lady Durston, la noble veuve locale à une attitude singulière. Fairfax cherche à repartir rapidement mais les registres de l’église ont disparu. Le prêtre est appelé pour baptiser un nouveau-né avant qu’il meure. A son retour, Rose lui donne les registres et il les consulte. Il découvre que le nom d’un des hérétiques, Morgenstern, y figure en liaison avec celui de la noble veuve. Si mes souvenirs de l’allemand sont bons, on peut traduire ce nom par Étoiledumatin. Fairfax se rend chez lady Durston – courtisée par l’industriel local, John Hancock – qui lui montre des objets anciens. Fairfax décide de rester jusqu’au dimanche pour célébrer la messe et se rend au lieu où on a retrouvé le père Lacy. Il y découvre des squelettes. Et il accompagne lady Durston à une conférence d’un certain Shadwel qui présentera ‘l’électricité’ comme source de l’énergie utilisée avant l’Apocalypse. Et tout se précipitera.
Vous comprendrez que je ne vous en dise pas plus et que je vous recommande de lire jusqu’à la dernière ligne. Si j’ajoute que parmi les vestiges antiques retrouvés certains portent la marque d’une pomme mordue, vous devriez avoir envie de lire ce roman qui traite à la fois du monde d’après et du monde d’avant… Qui explique le pourquoi de l’Apocalypse et décrit un monde de pauvreté. Qui dit nous étions 60 millions d’anglais, nous sommes 6 millions. Et qui tente d’atténuer un peu la noirceur de son propos en le racontant comme un feuilleton. En complément au programme je vous suggère de lire ou relire Un cantique pour Leibowitz de Walter M. Miller.
Bonnes lectures…
Le second sommeil
Auteur : Robert Harris
Editeur : Belfond
Collection : Belfond Noir
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