Avec une belle illustration de couverture qui ne rend que moyennement compte d’une idée fort intéressante qui est traduite dans deux nouvelles, la nouvelle titre et celle intitulée « Au-delà du terminateur ». L’action de ces nouvelles se déroule sur une planète qui offre toujours la même face à la lumière et la même face à l’ombre, une planète occupée pour sa plus grande surface par un océan dont la présence a permis la vie.
L’auteure propose douze nouvelles, des plus anciennes aux plus récentes, et les présente par un plus ou moins long commentaire à la manière d’Isaac Asimov. Attention à ne pas considérer ces introductions comme anecdotiques et dépourvues d’intérêt, si vous lisez bien, elles vous en diront autant ou presque sur l’écrivaine. Laurence Suhner se reconnaît deux thèmes de prédilection mis en évidence au gré de ses écrits. Le premier, elle l’intitule : la divergence. C’est le fait et le moment où vous basculez dans un monde divergent. Un monde dont la réalité est verlainienne : « Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre ». Je vous laisse découvrir quel comportement elle adopte. Le second thème est récurrent en matière de science-fiction, il s’agit de celui de « l’altérité ». L’autre qui nous envahit ou que l’on envahit. L’autre dont on a du mal à savoir qu’il est, comme l’on dit, doué de raison. J’avoue avoir un faible pour le dernier texte de ce recueil, il est intitulé « L’accord parfait » et montre l’autre sous un jour rare. L’explorateur a passé trois ans sur une planète et a sauvé la vie des S’Fars, les autochtones. Au moment de son départ, ils lui font cadeau d’une harpe… Tout est dans le titre.
Pour le reste qui, comme il se doit, ne peut être lu qu’au compte-gouttes, je pense que le style un peu archaïque de certaines pièces vous aidera à choisir celles que vous aimez.
Bonne lecture.
Le terminateur
Auteure : Laurence Suhner
Editeur : L’Atalante
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