Sur la couverture, le mot totalitarisme est coloré en rouge mais je ne suis pas sûr que cela vous le donne à comprendre. Un sous-titre précise « d’une multinationale au pouvoir ». Si vous ajoutez l’illustration, un liquide noir qui s’enfonce dans un autre liquide, alors peut-être la lumière se fera-t-elle. Et vous relierez le mot à celui d’une société multinationale oui, celle chez qui l’on ne va pas/plus par hasard. On notera la photo de l’auteur en couverture et le bandeau imprimé qui rappelle un de ses livres précédent. Celui que vous avez en mains est la synthèse de « De quoi Total est-elle la somme ? » chez le même éditeur…
Ce livre met en évidence la façon dont les multinationales peuvent se comporter en toute légalité. A croire que ce ne sont pas les députés et le sénateurs – un système parlementaire – qui font les lois mais ceux pour qui elles sont faites.
Je suppose que, comme moi, vous croyiez cette multinationale française… Détrompez-vous, il ne lui reste qu’une vingtaine de pourcents de sang français dans les veines. Mais rassurez-vous, elle se porte bien. Par rapport à ce que je dis plus haut à propos des lois, les PDG de cette entreprise se défendent de faire de la politique et, peut-être, n’en font-ils pas. En revanche, ils avouent faire de la géopolitique. Conclusion : faites très attention à ce qu’ils disent. L’auteur a aussi noté, par exemple, que pour expliquer le fait que le prix à la pompe soit inchangé alors que celui du baril est en chute libre le PDG de 2008 énonce : « Ce sont des choses qui s’expliquent mais qui ne se comprennent pas. »
Comment ? cela vous laisse rêveur, pourquoi pas ! Dans ce cas, lisez ce livre lentement, en prenant sur vous de temps en temps pour respirer un bon coup.
Bonne lecture… dans les transports en commun pour intriguer les voisins.
Le totalitarisme pervers
Auteur : Alain Deneault
Editeur : Rue de l’échiquier
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