C’est Plantu et d’autres qui ont fait du dessin d’humour journalistique l’équivalent d’un article ou d’une tribune. C’est simple, concis et visuel, le lecteur n’a pas à chercher à comprendre, il perçoit où il ne perçoit pas. L’écueil, car il en faut un, est parfois un manque de recul suffisant ou un trop rapide oubli de la situation de départ. Là, on peut de plus distinguer, je suppose, des disparités de méthodes, de traitements, de public d’une région à une autre. Je veux dire que l’on peut comprendre un même dessin de manières différentes selon que l’on habite ici ou là. Les dessins présentés sont parus – ou non – dans la revue « l’éducateur » des enseignantes et des enseignants de Suisse romande. C’est dire s’ils sont « pointus » et peut-être trop spécifiques. Et bien non ! à quelques exceptions près (celles où interviennent des sigles présentés en début d’album) il semblerait que les relations administration-enseignants-enfants-parents-personnels fonctionnent toutes de la même façon. Et il ressort, à mes yeux, de ce livre que le nœud du problème est l’incompréhension… et cela offre des dessins que je qualifierai de « justes ». Des dessins qui traduisent ce dont on a pris conscience mais dont la vie, l’habitude nous éloignent régulièrement et que pourtant nous pouvons vérifier quotidiennement. Regardez bien le dessin de la page 74 puis filez d’une traite voir celui de la page 104 et osez me dire que Barrigue exagère !
Certains dessins sont mêmes effrayants comme celui de la page 64 ou celui non publié de la page 42…. On reconnaît les non publiés au fait qu’ils sont de simples crayonnés.
Si vous lisez ce livre, ne vous contentez pas, en le refermant, d’une pointe de nostalgie à propos de votre école, pensez à celle de vos enfants ou petits-enfants.
L’école… ce monde impitoyable !
Auteur : Barrigue
Editeur : Slatkine
Laisser un commentaire