Je me permettrai, mais vous avez l’habitude, de regretter qu’une mise en page ‘maladroite’ empêche de bien voir l’illustration de couverture et ne mette pas assez en évidence ce qu’elle cherche à dire. Heureusement la quatrième de couverture sait parler de ce que vous lirez.
Attention ! Ce n’est pas un roman facile qui se lirait entre deux gares. D’abord à cause de son sujet : une tuerie dans une école avant suicide du meurtrier, ensuite parce que nous sommes sans y être vraiment à la place de celui qui enquête. Il s’appelle Fillipos Sextos, tient un bar à Athènes et joue à l’auteur en dilettante. Là, il a décidé de chercher à comprendre pourquoi dans un village proche de la frontière turque un ado a tué son professeur et ceux de sa classe avant de s’immoler par le feu. Lisez attentivement le début, Sextos y analyse sa démarche et les raisons de son enquête. Nous sommes face à de l’humain et Fillipos s’évertue en humain. Il ‘interrogera’ tous les impliqués et trouvera une vérité. De celles qui dérangent et dont le dévoilement n’est pas satisfaisant. De celles qui aujourd’hui peuvent aussi responsabiliser les victimes.
Une vérité qui interroge notre regard sur le monde.
Citation (longue) : « Comment voulez-vous caser le XXIème siècle, avec ses attentes et ses exigences démesurées, avec sa perception corrompue du temps et de l’histoire, dans une poignée de taudis rafistolés, soumis à un régime de coexistence étouffante, primitive, appartenant au XIXème siècle ? ».
Bonne lecture.
L’enfant qui sema la mort
Auteur : Auguste Corteau
Editeur : Belfond
Collection : Noir
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