La couverture risque de ne pas vous tirer l’œil mais ce roman s’inscrit dans la nouvelle collection « neo noir » développée par l’éditeur… Si pour les deux premiers titres le lecteur trouvera du nouveau dans le genre – voir ici-même les chroniques correspondantes – , je ne suis pas sûr que pour ce troisième titre il perçoive la nouveauté…
Je ne vais pas vous raconter l’histoire, vous n’auriez plus de raisons de lire ce roman. Nous dirons simplement qu’entre deux épisodes intéressants, l’un des deux principaux protagonistes raconte pourquoi il veut retourner en Arkansas. Et ce n’est pas triste ! Jeune diacre s’occupant des jeunes de la paroisse il tombe amoureux de la fille du pasteur, puis le shérif le fait chanter et lui demande de récupérer une enveloppe. Pour ce faire il est contraint de tuer la femme du pasteur et le pasteur lui-même avant de mettre le feu à la maison. Comme il sait parler aux gens, il est nommé pasteur par les paroissiens et les responsables… Mais il a eu aussi un accident avec le shérif dans lequel ce dernier est mort… On pourrait dire que l’individu commet un certain nombre de meurtres presque accidentellement, en tout cas pas totalement de sa volonté – sauf parfois au moment de l’acte lui-même où il dit éprouver quelque chose…
Certains lecteurs, j’en suis sûr, se souviendront peut-être au fil de leur lecture d’un certain Fredric Brown – « La bête de miséricorde » par exemple, essayez chez Rivages il doit encore être disponible – qui traçait dans les années 50 un portrait sans complaisance des États-Unis, avec Hinkson nous sommes dans la même veine et ce jusqu’à la chute – dont Brown était un spécialiste.
Surtout ne lisez pas la fin avant qu’elle n’arrive…
Bonne lecture.
L’enfer de Church Street
Auteur : Jake Hinkson
Editeur : Gallmeister
Collection : Neo noir
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