Regardez bien l’illustration de couverture, si je ne me trompe, on peut y voir le nord du continent américain plongé dans le noir… C’est une indication précieuse quant au contenu mais minuscule en regard de l’intensité du roman.
Imaginez une société dans laquelle, grâce à des tests, on déterminerait vos affinités et créerait des groupes sociaux qui disposeraient de plus ou moins de pouvoir en fonction de leurs accointances et des lois votées ou sur le point de l’être. Et ajoutez un individu genre indécis, Adam Fisk, pas très bien dans sa peau de frère cadet et de demi-frère d’un autiste. Adam, après les tests, fera partie de la communauté des Tau et s’y trouvera bien. Mais une autre communauté, en voulant avoir le pouvoir, déclenchera un conflit au cours duquel Adam adoptera un comportement particulier.
Je ne vous en dirai pas plus. D’une part, ce monde façon « meilleur » des mondes est défini en pointillé mais rien ne manque et en dire trop vous ferait perdre quelques découvertes qui contribuent à la subtilité du roman. D’autre part, comme le récit est à la première personne, en dévoiler trop – surtout du comportement du personnage principal, c’est volontairement que je ne le traite pas de héros – nuirait à votre appréciation.
Il faut pourtant que vous sachiez que l’élément important du livre est son absence de manichéisme, il laisse l’entière liberté au lecteur de juger les personnages. On notera le regard particulier de Robert Charles Wilson sur l’autisme.
Bonne lecture.
Les affinités
Auteur : Robert Charles Wilson
Editeur : Denoël
Collection : Lunes d’encre
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