Entre le nom de l’auteur et le vert du gazon et de la prairie sur l’illustration de couverture, vous avez compris, c’est bien d’Irlande qu’il s’agit. Et je peux vous garantir que la citation de « Libération » en quatrième de couverture : « Il y aura forcément un passage, au coin de l’une ou l’autre des nouvelles (…) où vous aurez soudain les larmes aux yeux… » est juste. Et je vous propose une autre citation d’Oscar Wilde, Jonathan Swift, ou Jean Cocteau (1) : « L’humour est la politesse du désespoir ». Et je vous prierai, avant d’entrer dans ce livre, d’aller jeter un œil à votre DVDthèque pour y lister vos Woody Allen et vos Ken Loach. Et vous souvenir un peu de leur contenu. Voilà vous êtes parés…
Et commencez donc par la première nouvelle, elle donne le ton. Et lisez-la très attentivement en cherchant à savoir quel âge peut avoir le narrateur qui se souvient de sa famille, des disputes de ses parents, des attitudes de son père, de ses sœurs, de sa prière pour avoir un frère avec qui jouer au foot, du départ de sa mère. Et de la leçon donnée par un des humoristes que son père et lui admiraient : il ne faut jamais rire de ses propres blagues… C’est d’autant plus poignant que c’est raconté sans la moindre recherche d’effets larmoyant. On sort de ces textes avec un sentiment d’injustice, l’impression que le monde est passé à côté de lui-même. Et si on n’a pas les larmes aux yeux c’est sans doute par pudeur et l’on ne peut nier qu’ils soient embués. Ensuite laissez-vous porter et enfin laissez « mariner » un peu avant de lire un autre livre. Vous ne devriez pas être déçu.
Bonne lecture.
(1) à moins que ce ne soit Sir Winston Churchill ou Beaumarchais, allez voir !
Les âmes égarées
Auteur : Joseph O’connor
Editeur : 10-18
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