Vous souvenez-vous du dernier film de François Truffaut ? Oui, celui en noir et blanc qui s’intitule « Vivement dimanche » avec Fanny Ardant et Jean-Louis Trintignant … Ce dernier reste enfermé un week-end dans son sous-sol et regarde les jambes des femmes qui passent dans la rue. Là, la quatrième de couverture nous signale fort à propos que Fiodor Dostoïevski est le premier des romanciers modernes… Une rapide recherche vous dira par exemple qu’il est né la même année que Gustave Flaubert dont on doit pouvoir dire la même chose. A propos de ces « Carnets du sous-sol » j’ai un peu pensé à Joris-Karl Huysmans… Je vous dis ça non pour faire étalage de connaissances mais pour vous inciter à au moins jeter un œil…
Hubert-Félix Thiéfaine : certains d’entre vous ont peut-être fréquenté la « même » fille du coupeur de joint que lui et les autres savent qu’il arrive toujours par l’ascenseur de 22 heures 43. Là il lit et nous sommes loin des lectures des comédiens professionnels. Nous sommes dans le vivant, dans le souffle et non dans le jeu. C’est primordial quand il est question de « confession », de « mémoires », d’affirmation de soi, de revendication boiteuse de soi-même. Boiteuse parce l’homme qui parle « n’est rien » (il n’est ni… ni…), il se dit « repoussoir » et coupable… J’ai saisi au vol la petite phrase suivante : « La souffrance est la seule cause de la conscience. » Voilà au moins une preuve de la modernité de Dostoïevski. Et quelque part il avoue : « je commençais à avoir la nausée. » Cela devrait au moins vous rappeler un philosophe.
C’est découpé en passages de longueurs variables à raison de quatre par CD et permet l’interruption de l’écoute de manière intelligente.
Bonne écoute, lente et attentive.
- Les carnets du sous-sol
- 5 CDs
- De : Fiodor Dostoïevski
- Lu par : Hubert-Félix Thiéfaine
- Editeur : Frémeaux & Associés
- www.fremeaux.com
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